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Fange – Poisse


Fange, Poisse, Grêle molle, Ammoniac, nuances de gris, âmes tourmentées, larsens, si avec tous ces indices tu t’attendais à du Stoner-rock tout beau tout chaud c’est que t’es vraiment à coté de la plaque … ici on aime quand c’est sale, que ça bave, que ça suinte et que ça renifle. Si toi t’es plutôt adepte du rock sage qui plaît aux filles, va falloir refourguer ce disque à un de tes potes rapidos sinon tu vas t’enfiler une petite déprime de derrière les fagots.

Maintenant qu’on est au parfum, partant du principe qu’on aime ça. De toute façon j’aime ça alors bon je vais pas faire semblant hein ? Plus c’est crados, vicelard et déprimant ou haineux, plus j’accroche alors bon allons y.

Avant d’appuyer sur play j’avais déjà une vague idée de ce qui m’attendait, évidemment, les gars ont commencé à faire parler d’eux avant même d’avoir sorti quoi que ce soit, et vas y que untel joue dans Huata, et machin dans Brain pyramid et que tout ce petit monde aime Iron Monkey, les Melvins et Halo (merde je suis pas le seul à aimer ce groupe !).

Bon pour être franc à la 1ere écoute j’ai été un peu déçu, c’était à partir des mp3 promo, dans une bagnole et pendant le boulot, conditions optimums quoi ! Pour commencer le son m’a semblé hyper brouillon, des cymbales hyper en avant et une voix complètement noyée derrière le reste pour un rendu un brin bordélique … bon c’est pas gagné, je vais attendre de recevoir le cd, c’est plus prudent.

J’ai bien eu raison, les cymbales reste ultra présentes mais hormis ce point, le rendu est bien plus cool que j’en avais peur. Un son cradingue mais adapté au contexte et une atmosphère bien opaque pour nager entre crust, black, sludge et quelques touches de doom.
Une impression de brume, de brouillard et d’enfermement prend au fur et à mesure que les morceaux s’enchaînent, l’image d’une cave humide en parpaing nu ou on te forcerait à écouter du Electric Wizard et du Black Shape of Nexus en même temps se dessine… bonjour la partie de plaisir !

Le disque a un coté très sérieux, en général quand on cite les Melvins il y a toujours un coté à l’arrache et cool, ici absolument pas, on reste dans l’esprit black underground, sombre et pas déconneur pour deux sous. Un peu à la façon Pig destroyer sur Prowler in the yard ou avec Terryfier, une sorte de mise en scène dont on ne sort pas.
J’imagine qu’en live ça doit être une autre histoire, tendance parpaing et migraine en fin de soirée. J’espère voir ça sans tarder ! Vu comme c’est parti l’occasion ne devrait pas tarder.

Je vais finir la chro comme l’album, de manière brusque et presque sans prévenir.

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