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Farflung – A Wound In Eternity

T’es Chewbacca (bah oui, sinon comment t’expliques cette magnifique cartouchière qui orne ton poitrail ?) et Han vient de t’ordonner que mettre les gaz ! Voilà grosso modo l’impression qu’on peut ressentir dès le décollage de ce 7ième album de Farflung, groupe US dont le relatif anonymat est complétement inexplicable quand on sait combien d’entre nous se sont retrouvés orphelins quand Monster Magnet a décidé de délaisser le space rock de « Dopes to Infinity » pour tenter de remplir les stades.

A l’image de « Endless Drifting Wreck », entre accélérations spatiales et passages en apesanteur, pour peu que vous ayez déjà vu un Star Wars une fois dans votre vie, vous vous souviendrez surement de cette scène où Han Solo décide de mettre les gaz du Falcon Millenium pour échapper à ses poursuivants. Les étoiles se transforment en quelques secondes en grands traits de lumière et on comprend qu’on prend des G. En matière d’effets sp(é)aciaux, Farflung s’y connait mieux que quiconque, jetez une oreille au très Hawkwind-ien « Ix », rampant comme un reptile jusqu’à fondre le riff de « I Wanna Be Your Dog » sous un déluge de poussière d’étoiles. Comment ne pas s’imaginer en plein combat aux commandes d’un X-wing sur l’énorme « R-Complex » ?

Entre les montées d’acides à la Monkey 3 et une gouaille qui n’est pas sans rappeler un certain Dave Windorf, Farflung peut s’appuyer sur une rythmique hydraulique qui insuffle un groove imparable à ses décollages guitaristiques. De l’épique « Invincible » au martial « Like it has never been » ou « Stella Volo » (genre « Ego the Living Planet » de qui vous savez), les californiens maîtrisent leur sujet sur le bout des doigts.

En ces heures où le toujours plus lent, toujours plus lourd semble avoir la cote dans le petit monde du stoner, voilà le genre d’album à se procurer d’urgence histoire de prendre un peu d’altitude.

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