Et le boogie dans tout ça ? Il se porte bien. Merci pour lui. Comment pourrait-il en être autrement à la lumière de ce quatrième album de Five Horse Johnson ? Le groupe continue son bonhomme de chemin avec un enthousiasme des plus réjouissant. Au vu des illustrations de la pochette, il ne semble pas prêt d’y mettre un terme. En effet, on y voit que les derniers hommes sur Terre ce sont eux. Et manifestement ils entendent le rester. On les voit donc prendre leurs jambes à leur cou lorsque s’avance vers eux le spectre de la vie conjugale symbolisé par une fille en robe de mariée. Comme on les comprend. Le boogie hard rock est une musique de et pour des libertins hédonistes. Une musique taillée pour la route. Dynamique. Five Horse Johnson est actuellement le leader incontesté du genre. La formation évolue dans le périmètre des conventions qui lui sont propres. A la manière d’un ZZ Top, d’un Canned Heat ou encore d’un R.L. Burnside (B.C Approved) mais avec un son plus dur, plus épais et plus gras que ces derniers. Comparativement aux albums précédents, l’harmonica se fait plus discret au profit de la guitare qui, lorsqu’elle délaisse le slide, se laisse aller à quelques solos bien sentis. L’ensemble est tout bonnement jouissif. Typiquement le genre de disque qu’on a du mal à retirer de sa platine.
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