Cette chronique sera courte : si Foobar est un groupe du roster de Daredevil records (label germanique qui a beaucoup fait pour le stoner européen) et que ses influences sont à chercher du côté du gros hard qui tâche tendance 70’s, il ne s’agit pas vraiment d’une sortie stoner pur jus, loin s’en faut.
En revanche, si vous êtes fan de metal bien gaulé, gentiment thrash, tendance Anthrax, chargés de leads bien barrés et de refrains propices aux shoutouts et autres headbangings, Foobar The Band (quel nom !) est pour vous. Je parlais de Anthrax, ce n’est pas anodin : si vous aimez les metalleux New Yorkais, vous aimerez inévitablement Foobar. A un point même où le plagiat n’est pas très loin (les refrains de “In your eyes” ou “Go search”) ! Appelons ça un hommage.
Avalanches soniques, déluges de grattes, saturation et fuzz mesurés (présents mais pas omniprésents) vont ici de pair avec un sens de la compo absolument remarquable. Franchement, cet album est une bombe, balancée par une poignée d’hymnes metal de la plus haute volée. La production est là aussi à la hauteur (comme quoi, même le plus modeste groupe suédois peut se payer une prod de fou furieux), assurant cohérence et homogénéité (le son de gratte, la véritable identité du groupe), tout en proposant divers “artifices” bien sentis pour servir de manière originale les chansons lorsque nécessaire (le synthé de “Bootycall”, pas si éloigné de Andrew WK !).
Bref, une galette imparable pour tout metalleux un peu frappé, avec un fort lien vers les groupes les plus “heavy” du hard stoner scandinave, mais peu de rattachement direct au stoner que nous chérissons. Sans prétention.
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