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Freedom Hawk – Take All You Can

 

Freedom Hawk c’est ce groupe qui tel l’antique héros Paris avec la pomme d’or a volé la voix d’Ozzy Osbourne. Ce quartet de ricains signé chez Ripple n’en est pas à son premier tour en studio puisque régulièrement il viennent déposer sur l’autel du stoner une plaque de proportion variable mais toujours forgée dans le plus pur style du proto des année 70 – 80. Cette fois le bouzin s’appelle Take All You Can, s’agit-t’il donc d’un hold-up?

Au premières écoutes on est frappé par un album incroyable d’équilibre. On y navigue d’une vague hard rock 80’s à la lame de fond des grandes heures du rock 70’s. Jamais Freedom Hawk ne tombe dans le pastiche et ne vient tout à fait effleurer l’hommage. C’est une intégration totale de vingt ans de codes et de styles, un exercice où bien d’autres se sont cassé les dents avant eux.

Le quartet réussit a se sortir de pas mal d’épreuves, notamment avec “From The Inside Out”  et le pari de faire tenir debout un morceau qui pourrait faire chanter des stades sans tomber dans le cliché. Du stoner pur jus de “Age Of The Idiot” aux phrasés psychédéliques de “Desert Song”, cet album Take all You Can est sabbathien jusqu’à la moelle, il y résonne un doom élégant et efficace où chaque note vient frapper l’espace d’un instant le tympan et l’esprit. Combien de fois durant les 45 minutes que dure ce album on se dit “rohlala, ce riff”, “Bordel ça c’est bon!” ? Je n’ai pas compté mais il est certain que “Never To Return” prend généreusement sa part. Au pire on trouvera un titre comme “Comin’ Home” qui frôle le décrochage, mais Freedom Hawk réussit à produire des envolées guitaristiques et rythmiques d’une puissance si notable qu’il fait reprendre de l’adhérence à l’écoute et n’égare pas son auditeur en chemin.

Freedom Hawk ressuscite le doom et le Stoner Heavy de pépé et lui offre une seconde jeunesse, Take All You Can se situe dans la lignée de leurs productions que nous avions loué depuis belle lurette. Un stoner rock généreux, des riffs maitrisés et efficaces, une production linéaire mais qui malheureusement ne ravage pas totalement l’encéphale. Un travail de plus qui doit figurer dans la liste des auditions de tout bon stoner head sans pour autant  devenir la pièce maîtresse de sa discographie. Mais qu’importe cela, avec Take All You Can, Freedom Hawk réussit une fois de plus à nous ramener à la maison et c’est tout ce qui importe.

 

Note de Desert-Rock
   (8/10)

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