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Giöbia – Plasmatic Idol

 

Septième production depuis 2004, il serait faux de dire que Giöbia en est à son coup d’essai. Le groupe italien signe cette fois et toujours chez HPS un Plasmatic Idol, qui aurait bien fait une B.O pour Blade Runner, tant à l’époque de sa sortie au cinéma que pour un futur remake. (Si un réalisateur intéressé lit ceci, qu’il s’abstienne, on a déjà assez fait de mal à ce film)

The Doors, Led Zeppelin, Pink Floyd, Monkey 3, Hakwind, Monster Magnet, voici quelques influences ou idées que vous trouverez au sein de Plasmatic Idol.  Il fallait bien une énumération liminaire pour ne pas trop s’accrocher aux références et se concentrer pleinement sur l’album.

Avec Plasmatic Idol, Giöbia garanti un voyage avec ou sans substances. La batterie s’y pose en élément moteur,  elle tourne calmement mais rond et permet aux cordes de se tendre et de résonner depuis un point lointain de la galaxie. “The Escape” ou “Far behind” sont la déclinaison space rock du psychédélisme du groupe, ces titres éprouvent le concept de voyage temporel. Leur musique éveille quelque chose de profond, de connu mais d’indéfinissable. Cet indéfinissable inscrit d’ailleurs Plasmatic Idol dans une rupture par rapport aux albums passé. Il faudra aller y jeter une oreille pour se faire une idée mais quelque chose me dit que tout ceci est lié à une mise en exergue du côté space rock sus-cité métissé d’un soupçon d’orientalisme qui émaille différentes compositions ici présentes.

Les Milanais arrivent à prendre aux tripes avec des mélodies apaisées comme à l’image de Hardiwar, un titre qui s’installe comme une vieille connaissance venue murmurer quelques paroles décousues mais apaisantes à l’oreille.  Les nappes de synthé font beaucoup pour l’atmosphère de cette production, plongeant l’auditeur dans un univers coloré où l’on imagine très bien nos musiciens assis en tailleur sur un tapis (volant) comme à la belle époque baba, jouant “Heart Of Stone”.

Giöbia confirme avec Plasmatic Idol sa place auprès des gardiens de l’esprit des sixties tout en continuant de dépoussiérer le genre. Un album avec beaucoup de sensibilité et de doigté qui permet une écoute prolongée qu’elle soit méditative ou pleine d’attention pour ce qui se passe au cœur des morceaux. En résumé la plaque ne fait pas changer son fusil d’épaule à Giöbia qui pour autant ne tire plus tout à fait dans la même direction qu’avec ces précédents efforts.

 

Note de Desert-Rock
   (7,5/10)

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