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Glowsun – Eternal Season

Presque quatre ans d’attente balayés en un peu plus de cinquante minutes ou comment Glowsun réussit un coup de maitre en nous balançant un album à la hauteur des espoirs.

Digne successeur de l’excellent The Sundering, Eternal Season réussit avec une facilité déconcertante l’épreuve au combien difficile du « ok le premier album était génial, mais le second hein ? Ça ne pourra jamais être aussi bien ». Vous connaissez tous cette petite déception que l’on a parfois sur le second album d’un groupe qu’on aime vraiment. Et bien ici, point de mauvaise surprise. C’est la claque ! Le retour de l’aller qu’on s’est joyeusement pris en 2008.

Sans faire une chronique morceau par morceau, attardons nous un peu sur les trois premiers, histoire de vos donner envie et laissons le reste de l’album vous surprendre.
Death’s Face, le morceau qui ouvre cet album est déjà un vrai plaisir de fan. Pour celles et ceux qui ont vu le groupe lillois en concert ces dernières années, ce titre ne leurs sera pas inconnu. On sent que le titre a muri au fil des interprétations et qu’il trouve ici sa version définitive, aboutie et brillante. Sur un tempo assez lent, la petite intro à la basse suivie de quelques effets de guitare avant que la batterie ne se mêle à l’ensemble pour véritablement lancer le titre, on voit déjà que c’est de la belle œuvre. Un peu à l’image de Inside my Head sur le premier album, le changement de rythme sur la dernière partie du titre est parfaitement amené, ça commence bien !
Dragon Witch confirme cette impression avec une richesse, une variété dans les rythmes et les sons. Bref, 6 minutes 40 denses et riches. Le groupe y place plein d’idées avec une cohérence évidente et franchement pas simple à trouver (ça résume d’ailleurs assez bien l’album, riche et cohérent). Un excellent titre qui a le bon gout de se laisser appréhender au bout de plusieurs écoutes.
Lost Soul, rien que pour son envolée dans le dernier tiers mérite à elle seule l’achat de l’album. Johan Jaccob nous balance un pur solo comme il en a le secret. Là encore, ça fourmille d’effets, de petites variations par-ci par-là rendant l’ensemble encore une fois, au risque de me répéter, très riche.
L’une des grandes forces de cet album, c’est qu’il se découvre, se dévoile petit à petit. La première écoute pour la claque, la seconde pour se dire « ok, ils l’ont vraiment fait, ils ont confirmé ces bougres là ». La troisième écoute pour se dire « ah punaise, je ne l’avais pas entendu cet effet là, qu’il est bien trouvé ! ». Cela fait trois semaines que l’album tourne chez moi, je le découvre encore.
Sauf que voilà, il sort là, on y est, il faut la publier la chronique. Ah misère !
Alors si, quand même un petit mot sur la production. Tout comme pour le premier album, la prod est excellente. Le son a une identité stoner évidente. L’équilibre entre basse, batterie et guitare est un des atouts majeurs du « son Glowsun ». Car oui, je pense qu’on peu parler de « son Glowsun ».
Alors du coup, je me suis dit que non, je n’allais pas faire la chronique hyper référencée remplies de comparaisons avec d’autres groupes instrumentaux (ou presque puisque Glowsun nous place ici encore quelques parties chantées) de la scène allemande en particulier et dont personne n’a entendus parler sauf ceux à l’érudition stoner bien plus poussée que la mienne.

Personnellement, je ne vois pas de défaut à cet album et très certainement pas le magnifique artwork dont je n’ai pas parlé car il se suffit à lui-même. Et comme il m’arrive parfois de conclure, je peux simplement vous dire que si vous avez aimé le premier album, ce second effort ne vous décevra pas.

Note de Desert-Rock
   (9/10)

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