J’avais évoqué ce fameux ( quasiment mystérieux pour ma part jusqu’à ce début d’année 2007 ) groupe dans ma chronique de ‘Hex’ de Bigelf. Je n’étais malheureusement pas encore en possession de leurs albums ( car oui, le second vient déjà de sortir, j’adore découvrir des groupes déjà établis, ça fait toujours plus de merveilles à se procurer d’un coup ) mais la donne a changé ! Qui plus est, les températures estivales trop largement en avance cette année en font un parfait compagnon d’écoute.
Quid donc de ce fameux trio se cachant sous le nom à rallonge ‘Golden Pig Electric Blues Band’ ? Je pourrai me la couler douce et dire qu’il résume parfaitement leur musique. Mais bon, d’un, c’est faux et de deux, il faut bien que je me décarcasse pour vous donner envie d’écouter ce groupe de stoner plus qu’un autre.
Imaginez donc un trio de chevelus, un brin écolo, qui comme Bigelf, aurait comme idoles Black Sabbath et les Beatles. Comme Bigelf, la fusion des styles est plaisante, mais bien plus primitive et sauvage, les musiciens n’ayant pu museler leur coté redneck surgissant de la forêt profonde qui transparaît à la fois dans un son metal stoner/doom tétraplégique, des refrains endiablés alcoolisés et des solos sudistes pas piqués des hannetons.
Avec un tel son, on pourrait classer cet album sous la rubrique heavy rock parmi un nombre incalculable de disques, mais la particularité du GPEBB tient dans son chant. Des vocalises en chant clair, complètement bancales, qui donnent une touche attachante à leurs compositions et qui, je dois dire, a beaucoup joué dans mon appréciation.
Chaque morceau, composé de riffs hargneux et rocheux, devient une sympathique comptine décalée aux mélodies persistances dès que les voix entrent. Leur formule est tellement bien rodée que même leur reprise des tontons Lennon et Cartney s’en retrouve transfigurée, arabisée, pour un résultat des plus délectables, me faisant penser, à moi le non-fan ( oui, nous avons tous nos tares, moi c’est (entre autres) de ne pas accrocher au quatre de Liverpool ) que plus d’heavyness dans leurs classiques aurait fait de moi un amateur inconditionnel.
En jouant la carte de la simplicité et de la franchise (pas besoin de chercher bien loin leur influences tant elles sautent aux oreilles), le Pig orchestra signe un album original même si peu novateur (paradoxal ? Pas plus que faire côtoyer le Sabb’ et les Beatles à mon avis), mais surtout rafraîchissant et loin de toute ambition autre que le plaisir de faire de la musique.
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