Halfway To Gone fait partie de ces groupes de stoner rock qui rendent le genre si passionnant. Les composantes essentielles sont là et bien là, un mur de grattes graisseuses dégoulinantes de sueur, une voix rocailleuse à souhait (gageons que quelques hectolitres de houblon y ont laissé leur marque), ce sens du riff qui lamine le cerveau, des rythmiques plombées. Rien de neuf, mais que du bon là-dedans ! Et pourtant, Halfway se dégage de la masse des groupes “suiveurs” par une vraie volonté de varier les plaisirs, les sonorités, de pimenter leur stoner rock par des plans atmosphériques (“Tryptophan”, “Black Coffy”), ou des embardées sudistes du meilleur aloi (“Brocktoon’s wake”, “Whiskey Train”), le tout servi par quelques morceaux instrumentaux groovy à souhait. On ne peut s’empêcher de les rapprocher des excellents Alabama Thunderpussy, voire de leurs potes des Dixie Witch (sacrée comparaison quand même !). La musique, réduite à sa plus simple expression au niveau “instrumental” (le propre d’un power trio qui fonctionne : basse, guitare, batterie – ce devrait être la recette magique de tout combo qui se respecte, pas de foritures !), ne lasse donc jamais l’auditeur, qui peut se manger encore et encore les riffs atomiques de “Great American Scumbag” ou de “Already Gone” avec toujours le même impact. Une bien belle performance, donc, et une vraie bonne surprise que ce skeud !
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