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Hangman’s Chair – A Loner

Triste constat après des dizaines d’écoutes : A Loner, c’est un peu l’album d’une rupture consommée. L’histoire d’un couple qui depuis quelques années voit la passion irrémédiablement se distendre, les partenaires progressivement évoluer vers des envies et des goûts différents, et qui prennent acte d’un écart de vision trop grand pour continuer ensemble. On en est là avec Hangman’s Chair. Même si Banlieue Triste, son prédécesseur, avait séduit la fibre musicale intime de certains de nos chroniqueurs, il est temps de prendre acte du fait que Hangman’s Chair n’a plus rien à voir avec notre ligne éditoriale. Finis les riffs lents presque doom de This is not supposed to be positive avec ses atmosphères sludge poisseuses à souhait, finis les plans sombres et lourds (même si déjà de plus en plus rares) de Banlieue Triste : A Loner nous propose une version résolument plus légère de Hangman’s Chair. La guitare se positionne désormais clairement dans un spectre sonore plus clair, la production à la sauce Type O Negative (quel son de basse !) écrase désormais l’ensemble. La lourdeur se retrouve néanmoins ici ou là (bien aidée par la frappe de sourd de Mehdi), sur quelques plans de « Cold & Distant » ou « An Ode to Breakdown » notamment, mais dès qu’on passe le virage de la troisième plage on revient dans un territoire désormais plus proche de la dark wave que du doom. Est-ce un mal ? Nous ne pouvons pas en être juge, cette tendance musicale trouvant désormais difficilement sa place dans nos pages.

Aucune amertume, aucune critique du groupe, qui trace sa voie comme il l’entend et avec talent. Souhaitons-leur de continuer à grandir et évoluer, en espérant que ce passage chez Nuclear Blast leur donne le coup de boost utile pour enclencher une nouvelle dynamique dans leur carrière. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.

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