Les préjugés je vous jure.
Un groupe avec un tel nom, un titre d’album sans confusion possible et une pochette arborant fièrement une tête de mort sur fond de flammes, il n’en fallait pas plus pour répondre à la question qui me taraude à chaque fois que je mets un cd dans une platine pour la première fois : vais-je enfin avoir droit à mon instrument préféré, j’ai nommé l’épinette à l’italienne (clavecin en forme de pentagone pour les curieux) ? Il faut dire que nos frenchies d’Hellsuckers ne font pas dans le détail et la demi-mesure, j’en veux pour preuve ces quelques paroles extraits d’un de leur titre, « I don’t give a fuck if you don’t wanna rock! » Tout un programme. Et je peux vous dire qu’il vous faudra prendre au mot cette maxime qui semble être une devise pour nos cinq loustics qui nous ont pondu là un album complètement déjanté, carrément à l’image du groupe.
Disons le, ça tape dans tous les sens et c’est surprenant d’entendre ce qu’on peut faire comme bruit avec un minimum de conviction. Mais qu’on ne s’y trompe pas, tout cela est parfaitement contrôlé et les titres s’enchaînent à une vitesse hallucinante sans qu’on ne comprenne bien ce qui se passe. En tout cas, une chose est sure, c’est du pur rock’n roll old school parfaitement maîtrisé qui n’est pas sans nous rappeler les allumés de Turbonegro. Car attention, il ne faut pas se méprendre, à y regarder de plus près ces énergumènes ont bien l’air de parfaitement savoir ce qu’ils font et où ils nous mènent car taper comme des malades ça va bien cinq minutes, mais à force c’est lassant. Alors que là, on aurait plutôt tendance à en redemander ! Les compos sont bougrement efficaces et d’une qualité homogène, sans point faible et l’interprétation très solide.
Enfin bon, vous l’avez compris, si vous êtes à la recherche d’un album qui vous secouera l’arrière train et fera vibrer vos tympans à grand coup d’hymnes au rock et bien vous y êtes !
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