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High Fighter – Scars & Crosses

La horde teutonique peut s’enorgueillir de mener une carrière à l’image de certaines de ses compositions : trépidante ! En même pas deux ans, le quintet aura débuté ses tribulations musicales, sorti un premier EP The Goat Ritual (chroniqué par ici jadis), tourné avec des pointures de la scène et même foulé les scènes de certains festivals que nous chérissons (Desertfest germain et Stoned From The Underground par exemple) ainsi que sorti un premier long format chez Svart. Qui dit mieux ?

Il faut concéder, qu’à leur actif, les Allemands comptent dans leurs rangs certains acteurs ayant participé naguère à d’autres tribulations musicales, mais que ceux qui se souviennent de Pyogenesis se lèvent (j’en vois pas beaucoup…) ! Question musique, on repend les ingrédients de la première trace en plus heavy, on fout les potards à coin et on procède au grand déballage d’un stoner sévèrement burné (excusez-moi Madame la vocaliste) baignant dans des effluves de doom pour huit titres à l’attention d’un public de lourdingues (comme vous savez si bien l’être). Du gros heavy qui tache tenacement l’esprit et se retrouve après quelques écoutes à peine à vous tourner en boucle dans la caboche.

Le point fort de cette plaque est sans conteste les performances vocales de la frontwoman, Mona, qui est aussi à l’aise dans ses plans chantés que dans les passages plus bestiaux où ses grognements font merveille. L’efficacité de ce long-format ne saurait toutefois se résumer aux prouesses vocales puisque derrière la femme, ça touche plutôt bien sa bille. « The Gatekeeper » illustre à merveille ce qui attend l’auditeur à l’écoute des 8 nouveaux titres des Germains : une construction assez simple qui débute en douceur avant d’être interrompue brutalement par quelques passages plus appuyés avec, comme renfort aux hurlements, une baisse du tempo et une légère accélération pour reprendre le headbanging puis un pont au riff implacable qui aboutit sur un solo de gratte bien senti avant un larsen final. C’est sans fioriture, c’est basique et ça fait bien taper du pied en rythme.

Les lourdingues débutants de l’assistance s’attarderont sur « Blinder », la première vidéo publiée par le groupe, un brulot frénétique d’un peu plus de trois minutes qui gagne à être écouté et réécouté tant le travail de fond est à la fois créatif et bien ficelé. Pour les lourdingues nostalgiques amateurs de compositions frénétiques, il y a une petite pépite : « Darkest Days ». Le riff de ce dernier rappelle agréablement le joyau que Mustasch commit il y a de nombreuses années : « I Hunt Alone » (une écoute plus que conseillée par moi-même au passage) avec quelques lignes vocales peu éloignées du « Darkest Days » qu’Obituary balança il y a pas si longtemps : un régal !

La perle de cet opus demeure à mon sens : « Gods » qui emprunte un chemin nettement plus soombre (qui a dit doom ?). Six minutes ralenties avec une rythmique énoorme : la basse de Constantin y est brillamment mise en avant et l’ambiance dégueulasse soulignée par les chants hystériques féminins constituent une expérience plus qu’intéressante. Une excellente sortie qui rassemblera les frappadingues férus de sensations fortes et les aficionados de heavy rock plus traditionnel.

Point Vinyle :

La crémerie Svart nous a habitué à d’excellents comestibles et ce n’est pas sur ce coup-ci qu’ils vont nous décevoir. 400 exemplaires standards black seront mis en circulation ainsi que 400 autres en rouge qui tâche avec des stries bleues. Pour compléter la panoplie : 200 plaques bleues et blanches seront mises en vente directement auprès du label.

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