Kadabra c’est un Pokémon, oui! Mais c’est aussi un trio assez confidentiel de l’état de Washington dont le potentiel d’évolution est mis en valeur grâce à Heavy Psych Sounds Records. C’est chez eux que sort la première galette du groupe et ça s’appelle Ultra.
Six titres et rien en dessous des cinq minutes, c’est la structure de la plaque qui va révéler au monde le savoir-faire de ce groupe sabbathique (c’est comme sympathique mais avec du Black Sab’ dedans ). Plutôt que de se contenter d’enfoncer la porte ouverte du riff pesant joué midi tempo usé (mais inépuisé) depuis cinquante ans, Kadabra donne à l’oreille de gourmandes structures assez modernes et séduit par ses parties de chant en chœur.
Là où les titres “Gaveyard” ou “Death” jouent sur un terrain entendu mais sans déplaisir on trouvera une vitalité souveraine et une fraîcheur indéniable sur “Bean King” et “Settle Me” qui bondissent sur la fuzz de la basse et les saccades de la batterie pendant que la gratte grasse et généreuse enrobe l’acidulé du chant.
Psychédélisme, stoner, flirt pop c’est ce qu’il y a dans Ultra. Grâce à ses agents de chant super doux, Ultra rendra vos tympans soyeux comme jamais. Pour un paquet d’Ultra acheté vous recevrez en cadeau des riffs finement maîtrisés, une batterie pleine de kicks efficaces et une production léchée.
Ultra est un disque de Kadabra à mettre entre toutes les oreilles et ce sans limite. Un premier travail qui risque de placer le groupe sur la liste des indispensables de toute bonne collection de disque alors rendez vous chez votre marchand de bonnes vibrations avant qu’il ne soit trop tard !
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