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Kadavar – Live In Copenhagen

Ici le monde se divise en deux catégories, ceux qui n’ont jamais vu Kadavar en Live et ceux qui les ont vus à chaque passage à proximité de chez eux. Me classant dans la seconde catégorie, je pourrais craindre de m’attaquer à cet album en toute “inobjectivité”, mais votre serviteur saura rester fort et prendra soin de livrer une analyse cohérente de la situation. Depuis 2010, le trio des Christoph Allemands (et un peu Français de part son bassiste Simon, soit 33.33% de cocorico) aura pondu avec cet enregistrement 6 albums de qualité dont 2 Lives. Alors pourquoi remettre le couvert avec ce Live in Copenhagen alors que le Live in Antwerp aurait pu suffire ? La réponse réside dans le fait que Kadavar est un pur groupe de scène. Les gars passent la majeure partie de leur temps en tournée et en font un sacerdoce pour permettre à tout un chacun de venir honorer le corps bien vivant du rock 70’s.

Une fois ceci dit, il faut se poser la question de la valeur ajoutée de la Set-List. Ce live comporte les titres “Doomsday Machine”,  “Black Sun”, “Living In Your Head”, “Forgotten Past”, “Purple Sage”, “All Our Thoughts” et “Come Back Life”qui étaient déjà présents sur le précédent album et composent donc la moitié des 14 titres du présent opus. Le fond de commerce est donc là depuis le Live in Antwerp, pour le reste on ne note qu’un titre pour Kadavar et Berlin et quatre titres issus du dernier Rough Time

Sorti de cette analyse structurelle attaquons la qualité de l’enregistrement et là, petite déception sur les premier morceaux, la voix de Lupus semble faiblarde et ne pas tenir la note, constat assez régulier d’ailleurs en Live et horreur, une dose de reverb sans fin. Celle-ci remplissant les oreilles jusqu’aux prises de paroles entre les morceaux. On en arriverait presque à se demander si l’enregistrement n’a pas été fait dans un stade vide. Ce défaut dure sur 4 morceaux avant que cela ne rentre dans l’ordre à partir de “The Old Man”, la voix revenant au naturel et gagnant en intensité. À noter que la remarque était déjà valable pour le Live in Antwerp saturé de reverb et d’imperfections.

Le tournant est assuré avec “Die Baby Die” et on imagine parfaitement la tornade Teutonne emporter le public sur son passage bien que le mix ne laisse judicieusement qu’une place intermédiaire à celui-ci. Coté instrus tout y est et confirme les tendances du groupe. Un Tiger qui fait le show à la force de la baguette, tout en puissance et en contre temps. Dragon aura mis quelques temps à passer sur le devant de la scène et il s’implante à présent parfaitement dans le groupe. Les riffs de basse envoient leur puissance et l’artiste assène sans mollir ses harmoniques pas piquées de vers. Une fois de plus La comparaison entre les deux lives tend à montrer l’importance prise par le gars au fil des tournées.

Finalement ce live est organique, il évolue au fur et à mesure des morceaux avec ses imperfections et ses pépites, un vrai Live qui ne triche pas, une seule prise, peu de montage et un savoir faire assumé. Si tu as déjà assisté à une prestation de Kadavar tu y retrouveras des sensations connues, pour le néophyte il y aura probablement beaucoup d’interrogations mais il ne devrait pas t’échapper qu’il va falloir creuser la question en prenant ta place pour le prochain show du groupe.

 

Point Vinyle:

Comme à l’accoutumée, Nuclear Blast voit les choses en grand et propose outre le classique double LP Noir, quatre autres couleurs: 500 copies Transparentes,  300 copies en version tourbillon rouge et blanc, 300 copies en version tourbillon noir et crème et 300 autres en version tourbillon bleu et jaune

Note de Desert-Rock
   (7.5/10)

Note des visiteurs
(7/10 - 1 vote)

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