Kal-El est un groupe de Space Stoner qui officie du côté sombre de la lune depuis 2014. Les suédois Liz, Bjudas et Roffe menés par Captain Ulven ont débarqué dans notre orbite en août avec leur troisième album, “Astrodoomeda” sorti chez Argonauta Records.
L’artwork de toute beauté ravira les amateurs de gros seins, de baudriers en simili cuir et de pistolets lasers qui font “puhuuii puhuuii”, bref, un concentré de S-F vintage sexy.
L’introduction est un fuzzy-trip en apesanteur. On sent les boosters des guitares nous propulser au travers de lointaines galaxies. Impossible de ne pas penser à Elephant Tree sous la lourdeur des riffs et la redondance de la basse. Si les compos sentent fort le Doom, la grâce et la légèreté vocale permettent au vol de ne pas se crasher. L’album offre un Stoner au tempo modéré et on retiendra la bouffée d’oxygène psychédélique du morceau “Starlight”qui laisse planer au delà des dix minutes.
Passage en vitesse lumière sur « Code Of the Ancient », Kal-EL accélère et prend son temps à la fois, les coups d’arrêts du tempo sont brusques mais ça repart aussitôt vers de nouveaux systèmes solaires musicaux. Pour « Spacecraft », la vaisseau mère éjecte un avant-dernier titre et ça balance comme une entrée dans l’atmosphère. La basse percute, la gratte gémit et Captain Ulven hurle son chant aux inflexions proches de Christian Linderson de Goatess.
Si vous cherchez Kal-El et sa capsule spatiale de secours, il faudra vous rendre dans le désert, pas loin du tipi de Monsieur Brant Bjork, puisque l’album se termine sur une reprise engourdie de « Green Machine » confirmant qu’on est revenu à la maison, à moins que l’on n’en soit jamais parti avec cet album qui navigue selon des coordonnées connues au sein d’une production de qualité.
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