Sorte de dreamteam de la fameuse Bay Area de San Francisco, celle-là même qui explosa à la face du monde il y a vingt-cinq ans avec un quatuor chevelu qui reste l’un des meilleurs groupes (si ce n’est le meilleur) en activité à l’heure actuelle (houlà je m’égare et vais me faire taper sur les doigts par les puristes du site alors je cesse tout de suite vilain que je suis), alors bon ben, on est là pour causer de Kalas qui se décrit comme un groupe à part entière et non pas comme un side-project de luxe. N’empêche qu’au sein de ce quintette on retrouve Matt Pike (le type chevelu qui hurle et joue de la guitare dans High On Fire et qui naguère officiait dans Sleep), Andy Branton (dont le cv contient Econochrist, Grimple et Samiam), Paul Kott (Cruevo et High Tone Son Of A Bitch), Scott Plumb (Cruevo) ainsi que Brad Reynolds qui fait un peu pâle figure en n’ayant pas participé à autant de projets prestigieux que ses petits camarades de jeu.
Tout ce beau monde a commencé à jouer ensemble en deux-mille-trois et a sorti une première demo un an plus tard après s’être distingué sur scène en Californie. A l’automne passé, ils ont signé avec le label qui leur permet de sortir aujourd’hui leur première véritable production qui fût mise en boîte au Nu Tone Studios en janvier dernier.Au menu de cette sortie, neuf titres bien heavy qui lorgnent plus du côté de ce que pratique High On Fire que des productions emo Samiam et c’est pour ça qu’on s’intéresse à cette chose. Le côté dévastateur de la bande à Matt est là et ça blaste dans les règles de l’art dans un registre plus crust que doom. Les parties vocales sont balancées avec fureur avec un timbre de voix buriné par les excès de toutes sortes quand elles ne sont pas carrément chantées comme sur ‘Things Done And Undone’ qui permettent de découvrir tout le talent du bonhomme. Les guitares sont dans la ligne des grandes formations britishs des années quatre-vingt (merci Iron Maiden) à l’image de ‘Due Time’ un morceau epic et heavy qui est plus proche du metal que du sludge et qui ne m’a pas franchement botté. Les rythmiques sont quant à elles bien balancées et elles font mouche sur des titres comme ‘Media Screws’, morceau flirtant avec le doom, ou ‘Voyager’ qui est certainement le morceau le plus stoner des neuf.
Le point d’orgue de cet album est sans aucun doute ‘Godpills’ qui démarre de manière lancinante tout en douceur avant de groover à fond sur un tempo plutôt lent mais terriblement efficace. Un album tout en lourdeur qui séduira les adeptes du genre.
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