Lowburn c’est quatre potes fondus de rock qui après des années passées à naviguer de groupe en groupe ont décidé de fonder Lowburn sous l’impulsion de Tomi Mykkänen et Henkka Vahvanen, deux ex Battlelore (Non, je t’assure, reste encore un peu, tu vas voire c’est surprenant.). C’est un peu comme si la bande retrouvait les sensations de ses beuveries estudiantines l’expérience en plus. Autant te dire que ça sent la bagarre chez Argonauta records. Ça va tabasser fort avec ce second album de Lowburn, Phantasma.
Le moins qu’on puisse dire c’est que le quartet Finlandais prend le temps de reconstituer ses forces entre deux efforts. Doomsayer sentait déjà la poudre et la sueur, ce n’était qu’un avant-goût de ce qui arrive avec Phantasma juste quatre ans plus tard. Pantasma c’est un brûlot à la Monster Magnet lancé à toute vitesse pour venir percuter tes tympans et tout détruire, tu peux t’en assurer avant même la fin du premier titre “My Doom Dealer”. Alors bon, vu la référence usée jusqu’à la trame, on ne va pas se montrer trop enthousiaste…et…et pourquoi pas putain? Ça tient la route et c’est tout ce que je demande au moment où j’appuie sur Play, pas besoin de réinventer la poudre quand elle fait tout péter.
Bas du front Lowburn? probablement un poil, mais on est là pour s’amuser et attention ce n’est pas si bourrin que ça au final. La galette est émaillée de belles compos de gratte, les effets sont justes dosés. L’intro de “Walking On Thirds” en est témoin. Le réglage de la basse sonne avec le classicisme nécessaire et la batterie ne frappe pas en monolithe, elle dérive même vers des sonorités de congas alléchantes comme sur “Cloud Valley”. L’orientalisme du solo de “Hypnopomp” c’est un peu la finesse en plus et le groupe n’oublie pas de passer par la case bon hard à l’ancienne sur le solo de “Freaks” ou avec la tonalité de “Song of a Preacher”. (de là à dire qu’il y a une certaine logique entre le grand écart avec Battlelore…) L’album pourrait se résumer en une piste, “Walking On Thirds” qui est sans doute celle qui contient tout.
On pourrait s’y tromper, Phantasma n’est pas qu’un défouloir, Lowburn livre une seconde pièce maîtrisée par sa maturité. Il faut quelques écoutes pour jouir pleinement de la richesse du tout. Phantasma c’est la plaque qui s’écoute à deux degrés, au premier un bourre pif musclé, au second une œuvre qui fait tourner dans oreilles quantité de petites étoiles.
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