Retour au temps des fleurs et des bonnes senteurs enivrantes, Mac Blagick nous envoie dès les premiers accords d’agréables effluves en provenance des 70’s. On accepte volontiers un collier de fleurs en guise de cadeau de bienvenue à l’écoute de cette galette revivaliste qui nous révèle un quatuor suédois avec d’excellentes références musicales. J’arrête ici pour le cliché flower power car ce groupe revêt en fait un côté plus hard rock que petite fleur. On pense inévitablement aux premiers album du Sab mais surtout aux premiers jets de Deep Purple.
Comment ça sonne? Des fûts aux sonorités bien profondes et une basse ronronnante accompagnant les accents toniques de son co-religionnaire rythmique forment la clé de voûte de cet édifice où la guitare peut s’en donner à cœur joie dans une série de riffs incisifs entrecoupés d’arpèges subtils. N’oublions pas les soli très inspirés dans un registre assez longuet qui donnent une touche plus atmosphérique et plus profonde à des morceaux qui gagnent dès lors en longueur. Enfin, la voix, d’une pure beauté, trace un ligne haute et tranchante dans le spectre sonore du groupe.
On apprécie d’autant plus que la sauce prend de mieux en mieux au fil des morceaux où le solo de la 4e plage marque inévitablement le climax de cet album. Une série de roulements de batterie savamment balancés et un break à la structure fouillée nous laisseraient même croire que quelque chose d’encore plus grand se prépare.
Et ensuite? C’est là que ça se gâte… Si les plages suivantes n’ont rien de catastrophique, on a du mal à comprendre pourquoi le groupe fait redescendre le soufflé aussi rapidement. De ce qui au départ était de bonne inspiration, on se retrouve ensuite dans des plans blues sans âme vus, revus et re-revus pour au final tirer une moue dubitative une fois la dernière plage écoulée.
Difficile à croire que les 4 premières chansons étaient aussi agréables quand on doit se farcir les 4 suivantes. Comprenez-moi: la suite n’est pas désastreuse et la prod demeure de qualité égale. Si la technique musicale reste intacte (il est vrai que les morceaux sont devenus très évidents), c’est bien au niveau de l’inspiration et de la composition que le bât blesse. Plusieurs écoutes complètes de ce skeud m’ont confirmé ce sentiment mûrement réfléchi pendant la dernière quinzaine.
Mac Blagick? Du bon et du moins bon, du très fort et du très bof. Enfin, c’est à vous de juger.
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