Une question s’impose dès l’entame de cet E.P. : Mark Lanegan aurait-il monté un groupe faisant dans l’industriel ? Deux raisons à cela.Premièrement, ce Here Comes That Weird Chill est attribué au Mark Lanegan Band et non pas seulement au géant de Seattle. Ensuite, ‘Methamphetamine Blues’, le titre d’ouverture, n’a rien de « Laneganesque ». Et à mesure que les titres avancent, il faut bien se faire à l’évidence : Here Comes That Weird Chill n’a rien de conventionnel et jette le trouble sur l’auditeur. Tantôt mâtinés de percussions à tendance indus (‘Methamphetamine Blues’, ‘Wish You Well’), tantôt orientés sixties (‘Message To Mine’), les 8 titres de cette galette nous baladent au gré des ambiances et des différents invités (d’où sans doute le « Band ») venus prêter main forte à l’ex Screaming Trees. On reconnaîtra entre autres la patte du génial Chris Goss (Masters Of Reality) sur le décalé ‘On The Steps Of The Cathedral’. On appréciera également l’excellent ‘Skeletal History’, co écrit avec le tandem Josh Homme / Nick Oliveri (Queens Of The Stone Age), et qui aurait très bien pu figurer sur un volume des Desert Sessions.A l’écoute de ce disque, certains argueront que la voie de Lanegan est certainement bien plus appréciable sans tous ces artifices instrumentaux (et ils n’auront pas entièrement tort). Il n’en reste pas moins que cet E.P. est plutôt une bonne surprise et ravira les fans. A écouter absolument.
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