La légende veut que, pour composer ce Dopes To Infinity, Dave Wyndorf et ses acolytes se sont enfermés avec un peu de drogue et beaucoup de Ricard. Le résultat est cependant bien loin de ressembler à un disque d’IAM. Dopes to Infinity, c’est un peu comme un long voyage dans l’espace : il faut avoir l’estomac bien accroché mais au final cela en vaut la peine. Dès l’entame de l’éponyme ‘Dopes to Infinity’, l’auditeur décolle pour ne redescendre sur terre que 68 minutes plus tard. Aucun temps mort ne vient enrayé la machine : le tubesque ‘Negasonic Teenage Warhead’, le très lourd ‘Look to your Orb for the Warning’, etc. Monster Magnet se permet même quelques folies comme sur le magnifique ‘All Friends and Kingdom Come’ ou l’on peut distinguer quelques sonorités indiennes (pas du far-west mais d’Inde) du plus bel effet. Et que dire de la sympathique semi-ballade ‘Blow’em Off’ au rythme si percutant, de l’hypnotique ‘King of Mars’ ou du dantesque ‘Vertigo’ qui vient clôturer cette virée intergalactique. La voix de Wyndorf colle parfaitement à cette musique intersidérale maîtrisée par des artistes au meilleur de leur forme. Bref, les titres s’enchaînent, et l’on constate qu’il n’y a rien à jeter tant c’est bouillonnant d’énergie et d’idées nouvelles.
Pour résumé, cet album est une bête hybride, un alien dopé à l’acide, qui, malgré son côté sauvage se laisse volontiers apprivoisé. Si vous ne devez possédez qu’un album de Monster Magnet, jetez vous sur Dopes to Infinity.
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