Actifs depuis le début des années 2000, les vétérans de Mos Generator reviennent sur le devant de la scène avec leur nouvel opus intitulé Shadowlands.
Peut-être un poil plus direct que le Abyssinia de 2016, ce nouvel album va vite se faire une place sur les platines des amateurs de heavy rock rétro estampillé 70s, décennie bénie qui a vue nombre de chroniqueurs de ce site ramper à quatre pattes avec des couches Peaudouce collées aux fesses. Mais, familier que vous êtes avec la discographie du combo, vous le savez sûrement déjà : Mos Generator ne renouvellera ici ni le style musical en général, ni le style Mos Generator en particulier.
Oui, le trio excelle lorsqu’il s’agit de livrer du southern rock sans artifices ni fioritures. L’éponyme « Shadowlands » ou le brutal « The Destroyer » le démontrent fort bien, tout comme le diptyque « Stolen Ages », véritable pépite de cet album, ou comment faire cohabiter un instrumental plus groovy que le chef de South Park avec du pur rock’n’roll affûté au refrain fédérateur.
Mais voilà, le bien nommé « Blasting concept », qui explose à la gueule après qu’une sournoise mèche de 90 secondes se soit consumée ou encore le décalé « Gamma Hydra » et son intro à la limite du kraut survitaminé viennent une nouvelle fois témoigner de la multitude (du trop-plein?) d’influences du combo, influences qui nuisent parfois à l’homogénéité de leurs skeuds. Shadowlands ne déroge pas à cette règle et s’essouffle donc à mi-parcours.
Ni révolutionnaire, ni fondamentalement mauvais, ce Shadowlands ne restera pas dans les annales. Les fans de Mos Generator y trouveront toutefois leur compte… avant le prochain album du combo qui espérons le sera un cran au-dessus.
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