Parmi la myriade de groupes qui se nomment Octopus, allant de l’inoffensif jazz de salon au virulent Djent de garage, un en particulier navigue à proximité du territoire stoner. Il emprunte en vérité bien davantage au rétro rock et au psyché qu’autre chose, et saura sans doute charmer les amateurs d’énergie vintage.
À l’origine, la chanteuse Masha Marjieh et l’ancien guitariste d’Electric Six : J. Frezzato forment le groupe en provenance de Détroit courant 2008. Afin de partir en quête, ils ajouteront un an plus tard le clavier d’Adam Cox avec qui ils réaliseront quelques singles. Puis il faudra attendre l’arrivée des hardis Matt O’Brien et Todd Glass, respectivement armés de basse et de batterie en 2012 pour compléter la compagnie.
Avec Supernatural Alliance, les Américains nous embarquent dans une campagne se voulant épique et pleine de rebondissements. On glisse entre de franches pièces d’Heavy rock avec des riffs à la Black Sabbath et des constructions DeepPurplesque, comme en témoigne « The Unknown » ou « The Center », à de douces balades aux portes de l’onirisme comme « All the love ». À la découverte de « Child of Destiny », on comprend que le côté psyché du mélange est assuré par le clavier, là où la guitare se contente de faire ce qu’elle sait faire de mieux, à savoir estampiller à grand renfort de riffs son appartenance à la sacrosainte époque des seventies.
La thématique de ce premier album est guidée de bout en bout par la Fantasy, notamment grâce à des titres comme « Sword and the stone » et « Dragonhead ». Le genre va même jusqu’à imposer sa marque sur la pochette de l’album avec un artwork tout ce qui existe de plus évocateur.
À bien des égards, tous les amateurs du propos vintage, qui semble très en vogue en ce moment, trouveront leur bonheur dans ces dix chapitres alliant bonne composition et richesse d’écriture. Une épopée tant dans l’univers des groupes d’un autre temps que dans celui des romans de série B de notre enfance.
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