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Om – Conference Of The Birds

Curieusement, autant il ne m’avait fallu que quelques écoutes (3) dès sa sortie pour déclarer que ‘Variations on a Theme’ était un classique, autant je ne sais toujours pas quoi penser de celui-ci. Bien sûr, je suis fan, il m’a emballé dès la première écoute, mais il faut être sourd pour ne pas se rendre compte qu’il est bien plus inégal, tout en lui ressemblant presque comme deux gouttes d’eau, que son prédécesseur.

Un soupçon d’honnêteté me pousse à me demander si on aurait fait tout ce charivari autour d”At Giza’ si c’était un autre groupe de stoner à la moindre envergure qui l’avait composé. Car tout comme le morceau de l’avant dernier EP de 5ive, ‘At Giza’ rappelle fortement ‘Set the controls for the heart of the sun’ du Floyd. Mais voilà (la subjectivité reprenant rapidement le dessus, faut pas déconner, je suis une groupie), ce sont 2 mecs qui ont quasiment formé cette scène stoner/doom qui sortent ce morceau et comme avec toutes leurs précédentes réalisations (sauf The Sabians mais j’y reviendrais), ils font ça avec la classe et le talent.
Un morceau à la durée moyenne convenable de 15 minutes, à la progression épique, on plane plus que jamais au son de cette répétitivité portée par une basse sans saturation, un chant apaisé quasi-mécanique, évoquant lointainement des mantras et les percussions venant s’ajouter la création de ce rythme tribal d’un batteur rodé à l’exercice depuis l’épreuve de force que fut Dopesmoker. Planant, céleste, les qualificatifs d’évasions ne manquent pas de jaillir à l’écoute (qui peut se répéter indéfiniment) de ce morceau qui, finalement, n’est qu’une énième resucée des expérimentations psychédéliques et free jazz des 60/70’s, mais jouée avec la classe de deux mecs passionnés et intègres.

Je parlais d’inégalité tout à l’heure, elle s’impose sur la durée quand vient le tour de ‘Flight of the Eagle’ de débuter. Second morceau le plus long du duo, mais aussi le moins excitant (ça ne me coûte pas tant que ça de le dire finalement), son principal défaut est de suivre ‘At Giza’. Les fans ne seront pas dépaysés mais n’auront même pas la pointe de surprise ou de délectation que l’on éprouve à l’écoute d’un nouvel album tant attendu d’un artiste qu’on adore, lorsque l’on reconnaît sa patte tout en entendant de nouvelles créations dont on ne sait pas quoi encore penser. Non, là, ils auront juste l’impression d’entendre le disque précédent, avec une meilleure production, un poil plus limpide mais un poil plus délayée aussi.
Alors, oui, c’est toujours un bon morceau, mais devant l’originalité’ du titre d’ouverture, n’aurait-il pas été plus intéressant de continuer à surprendre, plutôt que retomber immédiatement dans ses travers ?

Om est un groupe à fans, ceux qui comme moi se délecteront de leur répétitivité sonique poussée d’un album à sa discographie complète, mais les autres tireront-ils le même plaisir à écouter sans cesse le même disque ?

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