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Omega Massif – Geisterstadt

Déjà le patronyme du groupe met la puce à l’oreille. Au bout de quelques minutes, on réalise qu’au-delà de l’intention, c’est plus un soucis de transparence qui a amené le quatuor instrumental teuton à choisir son nom : “Massif” est même euphémistique pour décrire leur son.

Evoluant donc simplement à la force de ses instruments (!?), Omega Massif bastonne copieusement au gré de 6 titres gorgés de riffs gras du bide, de gratte lead criarde, sur fond de basse obèse. Là où d’aucuns se laisseraient engoncer dans une mécanique instrumentale trop bien huilée (un gros riff qui tourne 2 minutes, quelques soli, 2 breaks, et on passe à la plage suivante), les 4 massifs construisent des morceaux longs, parfois épiques, qui posent une ambiance en même temps qu’ils labourent les tympans.

L’approche du groupe n’est pas transcendentale d’originalité en soit : si vous aimez Pelican (similitude accentuée par le côté instru), Isis et les groupes du même acabit (vous savez, de ceux dont le genre musical hérite de noms commençant par “post-quelque chose” dans les mags de musique de djeunz), Omega Massif est fait pour vous ; et quand comme moi ça fait belle lurette que vous n’aimez plus ce que font ces groupes, vous aimerez sans doute quand même Omega Massif. Parce que c’est carré, que ça défourraille bien, que ça s’écoute d’une traite (après 2-3 écoutes un peu rêches), que c’est bien composé, et globalement, parce que l’intention est bonne.

On pourra en revanche reprocher (ou apprécier, c’est selon) quelques astuces de prod qui apportent peu (l’accordéon, les bruitages) et ont déjà été entendus mille fois dans d’autres skeuds de genres proches (instru ou pas).

Au final, une bonne surprise, et une acquisition intéressante pour quiconque aime se faire vendanger les oreilles à grands coups de lattes.

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