Le moins que l’on puisse dire c’est que rien ne nous préparait à ça. Dès les premiers accords il est clair que ce que l’on va entendre n’a rien à voir avec les groupes des membres impliqués dans ce projet (en vrac, Fatso Jetson, Ché, Goatsnake, Kyuss). Parce que si Orquesta Del Desierto, sur le papier, a de faux airs de ‘all-star band’ du stoner rock, concrètement c’est une autre paire de manches. Dès le début, ‘Shadow Stealing’ donne le ton : une intro de batterie signée Alfredo Hernandez (du grand art) teintée de quelques percus bien senties, puis un riff étrange, une sorte de petit lick de guitare entêtant qui porte le morceau de bout en bout, soutenu de quelques guitares acoustiques du plus bel effet (littéralement), juste avant que Pete Stahl – l’un des plus grands vocalistes de sa génération – ne fasse montre de son timbre chaleureux et puissant. Puis, toujours sur le même rythme endiablé, s’enchaînent breaks bien sentis, solo de guitare électrique cristallin et limpide, solo de la section cuivres (!!), etc… Et de bout en bout, c’est ça : du jamais entendu, du ‘vrai’ inédit (pas de celui qu’on vous vend comme révolutionnaire tous les deux mois), du bon, du très bon. Et le tout fleure bon le sable chaud ; l’ambiance monte à la tête très vite, et l’on est vite enivré, submergé par l’émotion pure. Parce qu’oui, à coté il y a les très beaux ‘Waiting For That Star To Fall’ ou ‘Alicia’s Song’. Mais ils côtoient les joyeux (festifs !) ‘Make Fun’ ou ‘Scorned Liver’, sans parler de quelques OVNIs, tel ‘Smooth Slim’ et son riff de guitare étrange et obsédant. Et on se laisse baigner par ces nappes de guitares acoustiques, titiller les sens par ces percussions et ces cuivres, et bercer par cette voix tour à tour chaleureuse, enjouée ou émouvante. Non seulement vous n’avez JAMAIS entendu quelque chose ressemblant à cette musique, mais en plus c’est superbe. Un chef-d’œuvre intemporel en quelque sorte.
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