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Pelican – Untitled

Initialement sortie en tant que EP auto-produit en 2002, cette petite plaque de près de 30 minutes tout de même a été ré-éditée par la maison de disques en 2003. Elle nous jette déjà les bases et le son mille fois reconnaissables de ce qui deviendra un groupe majeur dans le domaines du post-rock instru psyché et du drone. On y retrouve ici des plages moins fouillées et plus décousues mais le son si caractéristique de l’oiseau gauche possède d’emblée son grain froid et impétueux.

Là où Pelican se distingue particulièrement c’est dans ses attaques de guitare glacées et hypnotiques, le tout soutenu par une section rythmique très aérienne et subtile, comme si le bourreau prenait son pied à torturer sa victime ou plutôt son instrument. Torture de l’auditeur? Pas du tout. Les riffs parfois à fort penchant doom s’effacent subitement pour des passages brumeux dans le domaine du drone, le tout dans un ensemble tellement jouissif qu’on en redemande.

Les 4 titres de cette plaque sont de longueur très inégale (entre 3 et 14 minutes) mais s’enchaînent incroyablement bien. D’ailleurs, tant au début qu’à la fin des plages, l’ingé son à laissé tourner la bande de sorte que les petits “ratés” donnent un feeling de répétition bougrement bien ficelée.

Et quelle puissance! Le pélican sort déjà ses griffes pour mieux réussir son envol. Quand il décolle, c’est le grand tour en planeur assuré… de la haute voltige… le saut de l’ange… Jonathan Livingstone n’a plus qu’à se rentrer sa paillasse. Petit à petit, l’oiseau fait son nid et pas question d’en tuer l’œuf. Pelican est jeune mais vole déjà comme un grand.

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Avis de Chris :

Ces volatiles-là font dans le rock instrumental et expérimental. Récemment signé sur Hydrahead, ce quatuor ailé nous livre une production de quatre morceaux dooms et terriblement répétitifs. ‘Pulse’ ouvre les feux de cette bizarre expérience ; ce titre, qui commence par un larsen du plus bel effet, est articulé autour d’un unique riff très aigu soutenu au début par des cymbales puis, dans un deuxième temps, par une grosse caisse. ‘Mammoth’ est une morceau doom pachydermique et litanique terriblement agréable. ‘Forecast For Today’ suit le troupeau d’éléphants préhistorique dans un registre un peu plus rock et debridé ; ce troisième morceau fini comme un feu d’artifice avec ses roulements de toms et ses grands riffs distordus. Pour clore cet album, nos pêcheurs volants, ont opté pour un titre de douze minutes basé sur une rythmique sobre mais efficace sur laquelle viennent se greffer tout à tour un riff très trashy, un solo de guitare (plein d’effets) entrecoupé de larsen divers et un break de basse hypnotique. Pour ornithologues curieux.

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