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Philiac – This Appalling Ocean

Étrange projet que celui de Philiac. Le trio, « actif » depuis 2007 semble s’être formé sur les collines de San Carlos, dans l’arrière pays d’Ibiza. Un endroit qui, convenons-en, n’est pas forcement réputé pour la qualité de sa musique. Décidé à verser dans l’aridité stoner kyussienne, Sawn, Derrick et Nricco s’exportent et s’envolent pour la Californie et le Rancho De La Luna afin d’y mettre en boite This Appallin Ocean, leur premier album. Il y a, à mon avis, deux façons de comprendre Philiac : soit le groupe joue la carte de l’énigme la plus opaque, soit il fait preuve d’un handicap certain lorsqu’il s’agit de parler de sa musique. Jugez plutôt : S’il est impossible de trouver une quelconque information sur le combo via leur site ou leur… Myspace, même avoir le LP entre les mains ne suffit pas à comprendre ce qu’il s’y passe. Des musiciens cachés sous des pseudonymes ? C’est désormais chose courante. Des pochettes où s’entremêlent les crédits au milieu de l’artwork ? On n’est pas contre, mais lorsque les titres des chansons sont eux-mêmes illisibles, surement pour faire de l’album une entité indivisible et unique, comme le suggère la présence des mentions « Act One » et « Act Two » sur le disque, autant vous dire qu’il faut derrière que la musique soit d’une rare qualité. Et ce n’est malheureusement ici pas le cas.

D’inspiration clairement désertique, reprenant les thèmes psychédéliques de Fatso Jetson et le son plombé de Kyuss, Philiac vit le rêve Californien à fond. Avec Mathias Von Schneeberger aux manettes et Paul Powell (Masters Of Reality) en invité d’honneur, le groupe joue à fond la carte de la crédibilité stoner. Malheureusement le résultat manque d’originalité et voit ses morceaux les plus intéressants plombés par la voix de Nricco, manquant terriblement de relief.

Il est toujours difficile d’enfoncer le disque d’un groupe inconnu (m’ayant en sus généreusement envoyé un véritable LP), mais force est de constater que Philiac, suffixe anglophone signifiant « ayant une attraction anormale pour » (coprophiliac, etc.) en français n’est malheureusement qu’un mot incompréhensible, pas loin de rimer avec foutraque.

Point Vinyle :

Le LP existe en trois versions : Clear, Hot Pink et Black in Blue même s’il m’est impossible de vous donner le volume de tirage, que l’on suppose aisément réduit, autoproduit oblige. Doté d’un artwork soigné et livré avec toutes les options (180g, Download Cart, Vitre teintées…), il aura de quoi ravir les collectionneurs, surtout de bizarreries.

Infos : http://www.philiacband.com/propaganda.html

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