Les allemands de Plainride voient leur premier album réédité par le label U.S. Ripple Music, dans l’attente de leur second album. Pas une mauvaise idée, étant donné que ladite galette était passée inaperçue à l’époque de sa sortie initiale en 2015, et mérite clairement un meilleur traitement.
Pas difficile de comprendre ce qui a incité le boss de Ripple Music à signer le groupe et à les incorporer dans (l’expansif) roster du label : le quatuor propose sur ce premier effort une sorte de synthèse de gros stoner rock tendance heavy rock fuzzé, qui balaie large, des Truckfighters jusqu’à Nashville Pussy, en gros (en très gros, oui, on est d’accord). Un si gros éventail dans un seul disque ? Ben oui, en fait, il y a de tout dans ce disque, et donc à boire et à manger : 13 titres pour plus d’une heure de musique, clairement c’est un peu trop. Ou dit autrement : le groupe, avec plus de maturité, aurait pu faire plus court et plus efficace en resserrant les lignes et en visant l’essentiel.
En même temps, peut-on décemment interroger la maturité d’un groupe sur son premier album ? Argument difficilement recevable, j’en conviens. D’autant plus que figurent sur ce disque des titres parfaitement recommandables, à l’image du furieusement riffu « Warpdrive », du basique « The News », du groovy (même si pas très original) « Return of the Jackalope », … et même des titres absolument remarquables, dont « Devil at your Heels » ou le somptueux « Grailknights », morceau fleuve d’une dizaine de minutes dont un premier tiers dispensable mais une montée en apothéose toute en soli explosifs et en riffs haletants, qui surnagent qualitativement au sein de ce disque.
En contrepartie, pas mal de titres plus dispensables viennent pénaliser l’efficacité de cette galette, comme le très Truckfighters « Dog », ou encore l’inconfortable « (The beards upon) Mt. Rushmore », qui a au moins le mérite de rappeler que n’importe qui ne peut pas faire du Clutch…. Quoi qu’il en soit, le rapport positif / négatif de ce disque est très favorable au quartet de Cologne, qui propose ici une galette certes imparfaite, mais hautement recommandable.
Dans son (vaste) champ d’action stylistique, Plainride apporte sa belle pierre à l’édifice, même si l’originalité n’est pas forcément au rendez-vous. A ce titre, on leur souhaite une carrière à la Lonely Kamel, qui eux aussi se sont toujours positionnés dans une synthèse experte d’une musique pourtant fortement connotée U.S., pour au final tracer leur route avec le talent qu’on leur connaît aujourd’hui. A suivre de près.
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Cela fait quelques jours que ma route à croisé cette ambiance deux roues bodybuildé en manque de bière aux odeurs de cambouis d’un vieux garage. La mécanique fonctionne à merveille car j’ai la mâchoire serré en avant et ma tête oscille.