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Porn (Men Of) – American Style

« J’ai “American Style” de ce groupe mais je me souviens même plus ce que ça donne. »
– Shinkibo, décembre 2006.

« Je viens de m’écouter “Experiment …” et je le trouve un peu chiant. A part le premier morceau très floydien, le reste est très… expérimental et plein de feedback. Le premier ne m’a pas non plus particulièrement marqué mais au moins y’avait des riffs clairement identifiables.»
– Jihem, décembre 2006.

Eh oui, certaines personnes respectables de ce site (qui, j’espère, ne m’en voudront pas de les avoir citées, sinon vous lisez ici ma déjà dernière chronique) éprouvent des lacunes ou montrent un désintérêt scandaleux pour ce que j’estime être l’un des meilleurs groupes signés sur le label à tête de chat. Sans doute parce dans ma fougue juvénile, je reste encore accroc aux amplis chauffés à blanc et à une certaine attitude j’menfoutiste et hargneuse dont le premier but, avant de faire de la musique, est celui de faire du bruit. Heureusement, une autre figure de proue de Desert-Rock est également de mon avis :
« Moi j’aime les (Men of) Porn… »
– Laurent, décembre 2006. (c’est ok boss ? Je peux passer prendre mon chèque ?)

Ce premier album, aux allures plus que douteuses (un leitmotiv pour le colosse Moss) est tout simplement un vivier de riffs heavy, tous plus jouissifs les uns que les autres,. Si vous avez lu mes autres chroniques du groupe, vous savez à quoi vous en tenir, bien que ce premier opus semble plus sage dans ses expérimentations. Nous avons néanmoins droit à notre lot de bruits incongrus et autres manipulations de la saturation mais le tout reste intelligible et son audition ne nécessite pas de s’arrimer à son siège de peur de se faire engloutir dans un magma bouillonnant de boucles sonores .
Ca riffe sec (ou plutôt gras), chaque morceau est un hymne à la guitare, à l’alcool et au laissé aller, la grosse voix éméchée de Moss n’y étant pas étrangère. Certaines intros marquent directement et l’on sent que derrière tout ce son monolithique se masque (pas vraiment en fait) un esprit que l’on retrouve chez les Melvins, celui d’une déconne qui se veut sérieuse, nous empêchant de connaître les véritables intentions des antagonistes : nous rendre sourds ou s’amuser à nous faire perdre pied face à ce déluge électrique.

Depuis 1999, Moss n’a pas changé de trajectoire. Il fait un rock velu, gras, alcoolique (il faut l’entendre roter au début de la seconde version de ‘Ballad of the Bulldyke), joue avec la saturation et même si cette relation semble exclusive, il prend toujours soin de nous laisser une place d’où l’on peut constater que son oeuvre n’est pas si timbrée que ça.

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