Je ne peux que saluer l’initiative du label Alone Records de soutenir les groupes espagnols : tous les principaux groupes du mouvement stoner “élargi” ibérique voient leurs galettes sortir sur ce label, allant du doom (Orthodox) jusqu’à… ce disque ! Saine démarche, dont devraient s’inspirer les labels français…
Rip KC, donc, vieux groupe (une ch’tite dizaine d’années d’existence quand même) mais jeune physiquement (la vingtaine à peine dépassée pour ces petits morveux). Durant ces (rares ? nombreuses ?) années d’existence, le trio madrilène a manifestement accumulé des milliards d’influences musicales, dont ils se font les porteurs uniques. En gros ça part dans tous les sens, et on ne sait plus où donner de la tête ! Le problème est que, justement, on perd un peu le nord dans cette démarche…
La plupart des morceaux sont dans un trip planant, très psyché 70’s (à deux doigts du cliché) avec orgues, choeurs, fleurs et pattes d’eph… De temps en temps, un titre un peu plus “popisant” fait son apparition (“Couldn’t we talk”), mais très vite des relents folk “trippy” déboulent (“It was fun…”), avec force choeurs aigus et cymbales emballées… Quelques embardées presque rock nous font chaud au coeur (“Cozyspringuoll” instru d’une minute avec slide et kazoo, le presque funky “Afro lion…”, l’excellent “Punk is dead”), mais très vite ça débande, et on retombe dans des plans atmosphériques peu enthousiasmants.
Au final, on a quand même un peu de mal à adhérer… Ca donne un peu comme un mix entre Wilco, Uriah Heep, Sigur Ros (?!?), et Los Natas pour le côté hispanisant bien décalé (le heavy en moins). Côtés positifs : on ne s’ennuie pas un seul instant, et il y en a pour tous les goûts !
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