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Roadsaw / Blackrock – The Boston Sherwood Tapes

Autant l’avouer d’emblée. ROADSAW et BLACKROCK sont des groupes dont la fréquentation discographique ne m’avait pas convaincu jusqu’à présent. Pourtant, à l’écoute de ce split CD il me faut réviser ce jugement. ROADSAW tout d’abord. Le son qui accompagne le riff de guitare qui ouvre « Busted monk » est absolument grandiose. L’idée que je me fais d’un sonde guitare. Sale, gras et sacrément compact. Le développement qui s’en suit est à l’image du son. Un très bon morceau de rock’n’roll. Puis arrive LA surprise. Une cover de « Where is my mind ? » des PIXIES. Et là, c’est l’apothéose. Riggs, le chanteur atteint des sommets. Il se révèle époustouflant. Franck Black l’à dans le cul. Grave. Le morceau est aménagé de telle manière que les PIXIES apparaissent explicitement pour ce qu’ils ont toujours été. Une soupe à l’eau sans saveur. Les ROADSAW ont magnifié cette fadeur. Réellement touchés par la grâce. Dans leur laboratoire, tels des Jésus, ils sont parvenus à maîtriser la transsubstantiation. Tout simplement superbe. Le morceau fini sur un discret et évanescent clin d’œil à LED ZEP. Quel talent ! BLACKROCK maintenant. Un son toujours aussi faiblard. Un morceau découpé en trois parties, rapide, lourd et jazzy, qui ne parvient pas à m’émouvoir, cède la place à une nouvelle cover. « Indian Rope Man », fantastique morceau datant de 1969 que l’on doit à JULIE DRISCOLL, BRIAN AUGER & TRINITY. Très proche de l’original, le morceau est rondement mené. Excellemment interprété. Espérons que les BLACKROCK sauront s’inspirer de ce groove chaleureux pour la suite de leur carrière.

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