Le “Live” de Saint Vitus sorti en 1990 apportait un témoignage de qualité à une première décennie de carrière marquante pour le quatuor culte, surfant en particulier sur l’apport notable de l’arrivée de Wino en ses rangs. Un son très propre pour l’époque (même si pas exempt non plus de reproche, mais on parle de 1990 hein !) et une set list impeccable.
Les désormais un peu vieillissantes gloires du doom U.S. se sont appuyées sur le label français Season of Mist pour sortir un nouveau live, sobrement et fort logiquement intitulé “Live Vol. 2”, qui vient couronner le retour en grâce (et en activité) d’un groupe à l’occasion de la tournée promotionnelle qui a accompagné la sortie du pas si mauvais “Lillie: F-65”.
Pas besoin d’analyse très élaborée du disque pour avancer que l’on est mitigés à l’écoute de ce témoignage. La set list d’abord n’apporte pas grande surprise (presque la moitié de titres en commun avec le premier live…) même si elle couvre une très large part de la disco du groupe, ce qui est fort appréciable. Le son en revanche, laisse à désirer : derrière le sempiternel “on a privilégié un son brut, sans overdubs” on peut quasiment traduire “on a enregistré le truc direct sur la table de mixage et on vous le livre tel quel”. Clairement, le bouzin a pas dû leur demander beaucoup de travail de mixage… Pour dire, le son semble moins bon quasiment que leur live de 1990 ! Public quasiment absent du mix, un son “froid”, une basse aussi présente que Mark Adams est dynamique sur scène… Bof et re-bof. On ne pourra en revanche pas critiquer l’exécution : c’est carré en diable, et la machine Saint Vitus n’a pas pris une ride en terme d’efficacité sur les planches (même si les mimiques de Dave Chandler manquent un peu sur un support audio).
En synthèse on retiendra un témoignage agréable de cette période (une période déjà un peu obsolète, étant donné le départ de Wino et le retour du débonnaire Scott Reagers au micro depuis plusieurs mois), gravée sur une rondelle vinylique qui ne sortira pas comme un élément majeur d’une discographie qui ne manque pas de points culminants. Disque agréable, en particulier pour les fans, mais dispensable pour les simple amateurs.
A noter : une édition limitée “deluxe” du disque contient en supplément “Marbles in the Moshpit”, un live de 1984 qui a fait son petit chemin en bootleg depuis pas mal d’années. On appréciera ce petit “plus” (et on s’abstiendra de critiquer l’incongruité éditoriale que représente cet ajout…).
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