Les bordelais proposent avec « Persona » une quête d’identité sur 8 titres à l’instar du personnage de Salinger dans “L’attrape-coeur” et de ses trois jours d’errance dans New-York. Pour le coup c’est plus Seattle qui est visité par le quartet tant l’influence du grunge des 90s est présente tout au long de l’essai. Le travail de composition est bien maîtrisé c’est une évidence, et les influences assimilées.
Cependant pour que le combo puisse nous surprendre à l’avenir il va falloir s’en démarquer et peut-être laisser plus le champs à ses divagations psychédéliques, de les laisser prendre plus d’espace, et d’affirmer cette voix, de la rendre plus simple dans son positionnement mélodique. « Habeas Mentem » tutoie déjà cette orientation et c’est très plaisant. On ne serait pas contre de plus grosses guitares non plus, mais là on est plus sur des questions d’enregistrement puisque les riffs du combo contiennent suffisamment de kérosène pour faire de grosses traces sur l’asphalte.
Un premier ouvrage encourageant pour les bordelais qui, s’il n’affirme pas encore un style propre, dégage déjà de belles lignes directrices. La quête d’identité n’a donc pas encore atteint son but, il reste encore un jour d’errance à Salinger’s Trip pour se révéler. Affaire à suivre…
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