De manière assez étonnante, Sexty Sexers provient du Pays Basque (du côté espagnol quand même). Etonnant, car ça fait bien longtemps que cette région forte en caractère n’avait accouché d’un groupe de rock marquant ! J’ignore si Sexty Sexers sera ce groupe, mais une chose est sûre, il en a la trempe.
Même si le groupe n’évolue pas dans un stoner très traditionnel, ses influences piochent dans les 3 décennies passées (si si !) pour en extraire le meilleur du rock’n’roll, la substantifique moelle. Le résultat explose dès les premières notes : ça déboîte. En effet, musicalement, on se situe biend ans un gros hard rock 90s (le furieux “Rotten my Casiopea”) teinté de relents 70s (ce riff de guitare sur “Tetsuo Edo Melquiades”, et ses backing vocals volés aux Stones), de soli et de jams implacables (la fin épique et aérienne de “So we died”), qui s’enchaînent sans jamais lasser. Le plus surprenant je crois : la production. Difficile de s’imaginer le quintette enregistrer sa rondelle dans une grotte quelconque paumée en plein coeur de l’Euskadi, quand on entend ce son énorme, cette prod de groupe multimillionaire. Une pêche énorme, et un modèle du genre.A noter : la plupart des titres sont chantés en basque, le reste en anglais, ce qui ajoute une teinte franchement originale à l’ensemble.
Bref, une grosse mornifle que cet album, qui ravira tout de même plus l’amateur de hard rock non sectaire que le pur afficionado de stoner atmosphérique traditionnel. Dans tous les cas un album de qualité.
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