Il ne faut pas tortiller des fesses pour ch#&* droit dit-on, démonstration en est faite par Shit The Cow et leur 3ème EP. Le nom du groupe déjà : attitude punk ? 15ème degré sur l’échelle de l’humour je-m’en-foutiste ? Qu’importe finalement, qu’on adhère ou pas le ton est donné ! Le quartet suédois a pris pour habitude depuis 2012 d’envoyer une salve de titres énergiques tous les ans via un EP et 2014 ne dérogea pas à la règle avec Rissna du nom du petit village paumé où l’effort a été enregistré.
« This is the shit » lance les hostilités et ne vous laissez pas endormir par la première électro résonnance. Quand la grosse artillerie balance le riff stoner-garage, il y a pas à titiller ça fait effet. L’envie de sauter frénétiquement et de faire parler votre corps sera trop forte! Au milieu de tout ça une atmosphère cold wave se dégage grâce aux effets justement dosés. Oui du stoner-garage-cold wave, difficile à imaginer je vous l’accorde. Un break bien senti redonne du souffle avant épuisement de toute force vitale, gang vocals pour appuyer les refrains. C’est efficace tout ça.
Au fil des 5 titres, Shit The Cow laisse plus ou moins échapper ces relents de pop-rock, plus particulièrement sur « Common Enemy ». « Legions of death » embraye ensuite et le groupe tente la synthèse parfaite de son aspiration garage aux ambiances surannées des 80’s. Imaginez la rencontre de DEVO, de MC5 et de Fatso Jetson. Vous y êtes ? Titres courts, équilibrés entre débauche de niaque, efficacité des refrains, souci du détail dans les breaks qui enrichissent et font mouche à coup sûr. Chaque titre a son approche tout en restant fidèle à un groupe qui n’a pas les pieds dans le même sabot.
Les suédois ont une vraie identité qu’ils défendent à merveille. La production soigne chaque instru et la qualité des compos ne faiblit pas le long de l’EP. Un disque qui s’écoute en boucle, d’abord accroché par les aspects plus incisifs de certaines compos, puis charmé par les atours plus nuancés des arrangements propres à leur son. Il ne leur reste qu’à le développer sur tout un album. Parce que 15minutes ça ressemble plus à un teaser face à de telles qualités.
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