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Sideburn – The Newborn Sun

Petit dernier de l’écurie Buzzville, Sideburn n’est pas un groupe de débutants pour autant. Loin de là. Le quatuor suédois existe depuis 10 maintenant et a bourlingué vaille que vaille pour sortir sa première plaque Trying to Burn the Sun (on aime le soleil en Suède, ça se comprend) en 2002. Après un changement de batteur, une flopée de dates et de belles gueules de bois, Sideburn se stabilise et compose son 2e skeud. Nous sommes en 2006. Mais là, la question du label se pose. Et c’est les dynamiques gaillards de Buzzville qui vont signer nos hommes venus du froid. Voici donc la chro du dernier album tant attendu de Sideburn.

D’entrée de jeu, on perçoit qu’on a affaire à un groupe qui revendique haut et fort son appartenance aux late 60′ et 70’s. Entre quelque hommage aux Doors (3e plage Top of the World), à Deep Purple (10e plage riding the Rainbow => sans doute un jeu de mots caché…), Black Sab (plage 6 Soulville => encore un clin d’oeil mais contemporain cette fois), Led Zep (plage 4 When the Day Dies) et aux Allman Brothers (2e plage Sweet Wine), les mecs nous envoient des morceaux parfaitement équilibrés. Il y a d’autres références qui viennent à l’esprit mais on ne va pas se casser la tête à les énumérer, le décor étant planté. Attention! Je dis bien que ces groupes cités plus haut sont des références. En rien le groupe ne plagie ses monstres de la zique qu’on aime! Les compos restent personnelles, de très bon goût et de très bonne facture.

A propos de mix, celui-ci se révèle de première qualité et très actuel. C’est particulièrement agréable: on sent que Sideburn puise ses racines dans les profondeurs des late 60’s et 70’s mais retient un mix résolument contemporain. On a d’ailleurs droit aux fréquences reconnaissables entre mille d’un orgue vintage traversant le spectre sonore de temps à autre. Le due basse/batterie offre un soutien indéfectible et les fûts sonnent bien profonds tout en conservant de la dynamique. Le guitariste, qui est une grosse bête, est me rappelle que je ferais bien de bosser mes gammes et le chanteur est beaucoup plus affirmé et présent que sur le précédent opus. Bref, il y a eu de l’évolution chez Sideburn et c’est très positif!

Inutile de vous dire que les compos sont extrêmement bien jouées. Ce groupe doit assurer grave sur scène dans des délires d’impro jouissifs au vu de la longueur des plages qui, sur la fin, tendent légèrement vers le rock progressif. Ca sent bon l’encens, la bière et les trucs pas très légaux. C’est surtout une folle énergie rock complètement débridée qui émane de cette plaque. Ces mecs croient en ce qu’ils jouent et doivent prendre un pied d’enfer.

En résumé, si la première plaque du groupe nous avait laissé sur notre faim, celle-ci me laisse repu à l’excès. Aujourd’hui, je sors mes pattes d’eph, je ne taille pas mes fav (sideburn signifie favori en anglais) et je me la joue hyper relax. Cet album est splendide et mérite moultes écoutes pour en cerner tous les contours. Vous en reprendrez bien un peu…

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