Extrêmement rares sur scène, on est toujours ravis de retrouver les discrets doomsters nord-irlandais au moins sur disque (faute de grives…), un exercice dans lequel ils n’ont jamais déçu. Ils nous reviennent cette fois encore via un nouveau label, les excellents Majestic Mountain.
Les premières écoutes suffisent à confirmer que Atomicult est directement inscrit dans la veine de Strontium Fields, son prédécesseur, ainsi que dans la suite logique de leur discographie – et c’est tant mieux. On retrouve donc avec plaisir le doom «enrichi » du combo, une musique qui, si elle trouve ses fondements dans le stoner doom le plus lourd, emprunte tout autant au post-metal, noise, un peu au sludge, et beaucoup à l’indus (cette dernière hybridation les rapprochant d’Ufomammut sur certains titres – voir « Night Grief » par exemple)…
On retrouve assez souvent l’incorporation de synthés sur Atomicult (instrument principal sur « Physical Witching », ils viennent apporter une contribution majeure à d’autres titres comme « Biclops » ou « Phantom Castle Warning »), ce qui pourra heurter les plus intransigeants.
Pour le reste, l’on retrouve avec satisfaction les marqueurs forts de la musique du trio, à savoir un lit de riffs massifs (2 guitaristes, pas de basse…), emmenés par un sens mélodique prépondérant, le tout enrobé du chant de Marty, le batteur de la formation – un chant clair, puissant, qui démarque le groupe de l’ensemble des formations évoluant dans des styles plus ou moins proches.
La qualité d’écriture déjà largement démontrée par le trio est encore à l’œuvre ici, rendant chaque titre très rapidement mémor(is)able – au bout de quelques écoutes à peine les riffs sont solidement gravés dans votre mémoire. La qualité des compositions, ces choix d’arrangements et de structure des chansons, rendent le disque attachant et jamais ennuyeux.
Atomicult a tous les arguments pour figurer en bonne place dans une discographie qui ne souffre toujours pas de point faible, un beau constat pour un groupe finalement assez prolixe musicalement. Une belle rondelle pour les amateurs de lourdeur extrême et de mélodie accrocheuse, et les doomsters à l’intégrisme modéré. Un groupe qui manque en revanche toujours autant en live.
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