Duo de choc le temps d’un split EP, 2 groupes aux 4 première lettres similaires partagent l’affiche ou plutôt la plaque dans un total de 8 morceaux répartis à parts égales.
On se replonge 10 ans en arrière et déjà, Solarized évolue dans une approche très Monster Magnet sans pour autant verser dans le pastiche. Tout est très correctement balancé et les attaques de gros son sont au rendez-vous. Rien à dire du côté de la justesse d’exécution si ce n’est que les musicos se cantonnent parfois trop souvent dans le minimum syndical, surtout le batteur. Dommage car les mélodies et riffs s’enchaînent bien et démontrent un talent de composition certain.
Au final, on ne peut également s’empêcher de penser que le mix et le manque de patate à ce niveau ne desservent pas le groupe également. Enfin, rien de catastrophique mais rien de très bandant non plus.
C’est alors qu’entrent scène les 5 autres jobards – du New Jersey eux aussi – et là, on sent une nette différence. Que de rage, que de groove, que de patate et que c’est bon!
Leur premier assaut se fait par une bombe de 8 minutes que l’on retrouvera d’ailleurs sur le sublime “Further” mais sous une version plus épurée. L’uppercut est imparable et l’auditeur vole dans les cordes. Ce qui est formidable avec Solace, c’est cette capacité de suinter la douleur et la hargne dans chacun des riffs, chacun des morceaux, comme une envie de foutre le feu dès la première seconde. Le son est top et possède une tessiture énorme.
Et pas question d’accorder une seule seconde de répit à l’auditeur. Les 2 plages suivantes confirment ma pensée et me malmènent agréablement dans des envois de bois si typiques et si reconnaissables de ce quintet.
Enfin, on notera toutefois que la dernière plage revêt un côté plutôt expérimental, les gratteux s’en donnant à cœur joie avec les effets et larsens, mais tient parfaitement sa place comme face B. Solace marque ici un grand coup avec cet EP qui laisse présager du meilleur déjà en 1998.
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