La fin d’une année et le début de la suivante se trouvent être les justes occasions de prendre des nouvelles de ceux que l’on avait « presque » oubliés. Une petite carte nous rappelant avec émotion ce lien fragile qui unit les âmes en ce monde, ou sous forme d’un EP 4 titres comme pour se rappeler qu’il n’y a pas si longtemps on enrichissait le quotidien les uns des autres. En ce 11 décembre dernier Sonic Medusa nous envoyait ses vœux (en avance) via Ripple Music pour nous donner signes de vitalité créative de ses quatre membres.
Excusez du peu : Greg Rogers (The Obsessed, Goatsnake), Scott Renner (Sourvein, Goatsnake), Steve Darrow (Hollywood Rose “la génèse de Guns n’Roses) et Dirty D (Angus Khan). Si les deux premiers comparses ci-dessus cités nous ont pondu une pièce de premier ordre courant 2015, les deux autres seront certainement passés sous notre radar… Qu’à cela ne tienne, les potos sous la coupe de Scott Reeder (oui oui LE Scott Reeder) avait déjà enregistré quelques titres en 2010 mais comme pour ancrer leurs velléités d’exister les re-voilà avec un EP sobrement intitulé « The Sunset Soundhouse Tapes » enregistré au Sunset Sound Studio. Sobriété = efficacité.
Et que nous souhaite Sonic Medusa pour 2016 : le classique riff-metal-groove n’roll. Déclaration d’amour aux héros de leurs enfances, les californiens font se réunir le doom de Sabbath (« Goblin Suite ») avec les paires de guitares aiguisées typées Iron Maiden (« Medusa »), avec une pointe de Grand-Guignol digne d’un Alice Cooper (« Wolfs Prayer »). Dirty D démontrant une jolie maîtrise vocale aux montées vertigineuses au fil des titres parfaitement exécutés instrumentalement.
Si l’originalité des riffs n’étouffent pas aux premiers abords, c’est quand le groupe se lance dans ses parties les plus jammisantes qu’il fait le plus mouche. L’aspect très NWOBHM des titres se retrouve ainsi contrebalancé par les autres influences marquantes de Sonic Medusa. Rien de neuf sous le soleil californien mais le plaisir d’être ensemble et de prendre son pied transpire le long des 27minutes de l’EP. Une petite entorse à votre régime enrichi en gras ne fait jamais de mal. A la limite de l’album hommage, on n’oublie pas les Classiques ainsi, on a envie de s’y replonger. Le genre d’album qui nous fait nous rappeler que les héros ne meurent pas, ils deviennent des légendes.
(Pour donner votre note,
cliquez sur le nombre de cactus voulus)