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Sons Of Alpha Centauri / Treasure Cat – Last Day Of Summer

On reçoit parfois des promos à Desert-Rock, souvent c’est une pochette carton toute laide qui ressemble à rien sur une étagère, y’a pas de livret, bref c’est souvent tout pourri (du coup on achète le CD ensuite pour avoir le joli packaging). Ouais, on raconte notre vie… Mais bon, pas de quoi se plaindre, d’aucuns nous envient (à juste titre – on le vaut bien). Bref, à réception de ce miséreux CD promo, la passion ne m’a pas envahi : une pochette plastique transparente, des bouts de papier imprimé jet d’encre pliés, un bout de calque à moitié lisible, des stickers avec des adresses web erronées, pas une explication, rien. Une puce à l’oreille néanmoins : ce CD est le fruit de la collaboration de deux groupes au capital érotique hétérogène… Sons of Alpha Centauri, d’abord, pas le plus bandant des deux (voir leur correcte participation avec le surf-gratteur fuzzé Gary Arce sur “Yawning Sons”). Mais surtout Treasure Cat, donc j’ai enfin l’occasion de goûter ici aux premiers délices vinyliques (en ce qui me concerne). Treasure Cat, c’est tout bêtement le trio instrumental de Will Mecum, ni plus ni moins que le maître riffeur derrière les monstrueux Karma To Burn ! Et inutile de tergiverser, le bonhomme est une monumentale machine à croquer du riff.

Le problème de ce skeud est son manque de cohérence : y figurent (et dans le désordre je vous prie !) des morceaux de chaque groupe en solo, mais aussi 3 titres de leur projet commun, sous le patronyme “Alpha Cat”, avec des zicos de chaque groupe. On y trouve donc le meilleur (le fiévreux “The FLying Dutchman”, “Last day of summer”), alterné à du très bon, du correct (“Crossing the border”), du un peu rébarbatif (le riff circulaire de “Battle of Britain”), ou du pompeux un peu pédant (“Tribute to harmonious”). C’est un peu comme les montagnes russes de l’instrumental : pas tout à fait un disque à écouter en fond sonore, le genre musical évolue entre chaque titre entre la saillie rentre-dedans et le mid-tempo progressif onaniste. Mais quand ça défourraille, ça le fait pas à moitié, et ça, ça fait du bien.

Pour résumer, on a l’air de se plaindre (on est des enfants gâtés, j’vous l’dis moi !), mais il y a quand même un quota riffesque qui frise la surdose sur cette galette, et les fans de stoner instrumental bien charpenté y trouveront largement de quoi manger. Une galette où figurent des moments tellement bons que même les titres les plus faibles n’en diminuent pas trop l’intérêt. Vous pouvez envisager son acquisition sans trop de soucis. Mais bordel, un vrai album de Treasure Cat, c’est quand même pas trop demander, si ???

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