C’est presque trop beau pour ne pas être fait exprès. Le quartet montréalais Sons Of Arrakis revient avec un second opus, seulement quatre mois après la sortie en salle du deuxième volet de Dune de Denis Villeneuve (un Québécois, encore!). On pourrait crier au coup marketing, mais nous étions tombés sous le charme du Volume I (voir notre chronique ici) et nous sommes d’un naturel plutôt bienveillant. Nous avons donc accueilli le nouvel opus, Volume II, avec enthousiasme.
Force est de constater que les atouts qui nous avaient séduits lors de la précédente sortie sont toujours présents sur ce second volume. Les riffs sont toujours aussi accrocheurs, saisissant l’auditeur au détour de solos heavy à souhait, d’une virtuosité indéniable, comme le prouve à elle seule la piste “Metamorphosis”.
L’univers de Sons Of Arrakis nous est familier, à mi-chemin entre l’épique et le prog, comme l’illustrent l’intro “Scattering” ou le morceau “Beyond The Screen Of Illusion” qui en mettent plein la vue dès le début. Pour autant, on aime toujours se promener dans ces paysages aux mille chemins de traverse, où l’on se laisse surprendre par une approche stoner et pêchue, comme dans “Burn Into The Blaze”, ou par une piste calme à la mélodie poignante, comme “High Handed Enemy”.
Au final, on trouve encore peu de défauts à cet album, puisant dans la même veine que le précédent, si ce n’est une fois de plus la trop courte durée. Trente-trois minutes, c’est maigre, et on a l’impression de se faire voler l’épice directement sous le nez.
Sons Of Arrakis chevauche le ver des sables, Shai-Hulud, avec brio une fois de plus, et tel le visionnaire Muad’Dib, ils nous ouvrent les portes d’un univers stoner plus vivant que le dessèchement dont il fait souvent montre. Merci, Sons Of Arrakis, de nous offrir l’Eau de Vie et de tordre pour nous le temps et l’espace.
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