Près de cinq années se sont écoulées depuis Spacejumbofudge, premier opus confidentiel des canadiens de SONS OF OTIS (dont la réédition est prévue pour le printemps 2000). Album non masterisé au son pourtant énorme qui secoua plus d’un fan de MONSTER MAGNET, époque Spine of God, et de FUDGE TUNNEL, époque Hate songs, en son temps. C’est l’incontournable Kozik qui a eu la bonne idée de les remettre en selle. Que s’est-il passé dans l’intervalle ? Mystère. On sait juste qu’ils évoluent maintenant en formation restreinte : basse-guitare/chant, une boite à rythmes remplaçant leur batteur. Ce qui constitue à ma connaissance le premier groupe stoner sans batterie (j’apprends à l’instant qu’ils viennent d’en retrouver un, sorry sister). Les conventions en prennent un coup. L’esprit général de ce nouvel album est toujours axé sur les riffs monumentaux et monolithiques émis depuis Jupiter en direction de l’espace intergalactique. A heavy space trip. La voix de Ken, délivrée très parcimonieusement, reste toujours aussi proche de celle d’un Dave Windorf dopé à l’infini. L’album est un must du genre. Un alliage mêlant lourd et aérien, gras et fin, compact éthéré. A noter que comme KTB, ils se sont sentis obligés de nous recoller trois anciens titres. La différence est cependant de taille puisque les versions ont été considérablement enrichies en plutonium. Par exemple, Windows qui était déjà un morceau immense, se transmue en Window jam qui n’est pas sans rappeler Bridge of sighs de ROBIN TROWER. Morceau à rallonge irradiant de beauté dont on voudrait qu’il ne s’arrête jamais. Encore !
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