Une question me taraude en découvrant ‘X’, qu’est-ce qui fait avancer ce trio canadien ? Est-ce la rudesse du climat de Toronto, les substances illicites ou leur filiation avec le père Otis qui les pousse à composer des albums aussi glauques ? Car ces lascars sont loin d’en être à leur coup d’essai avec ce septième album qui est aussi léger que le pas d’un rhinocéros en rut qui s’en va rejoindre sa belle à un point d’eau dans la torpeur de la savane africaine. Pachydermique à l’extrême, leur lourdeur musicale sert de trame à des chants aliens, sourds et redondants tout au long de cette œuvre cosmique en sept actes. Attention : s’il n’est pas facile d’accès, je le concède, l’univers des faux frères n’en demeure pas moins digne d’intérêts pour quiconque se donnera la peine de ne pas s’arrêter à la première écoute du présent album. Le planant ‘The Pusher’ est sans conteste le morceau qui m’a le plus emballé sur cette production ; il se démarque sur cette œuvre homogène par ses guitares jouissives et son ambiance un ton plus light que les autres morceaux réunis sur cette sortie. Digne d’intérêt pour consommateur averti.
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