Southern Badass, avec un nom pareil on s’attend à un groupe de stoner metal dans ce style si prolifique et populaire il y a 2-3 ans ou le nombre de musiciens français en chemise à carreaux se revendiquant de la scène nola pullulaient.
Et bien aussi incroyable que ça puisse paraître c’est le cas ! Mais et j’insiste sur le mais car il a son importance : ici tout est revendiqué et assumé. Du coup on arrive à rentrer dans la musique et à apprécier ce mélange sans prise de tête.
L’album est assez classique et efficace avec des références aux groupes des années 90. D’ailleurs dans les influences citées on retrouve Down, Corrosion Of Conformity, Sasquatch, Metallica et Black Sabbath. J’ajouterais Ugly kid joe et ZZ top pour le coté fun et à la cool .
Bien qu’un peu long on se retrouve à hocher la tête tout le long de l’album et pour le style pratiqué j’ai envie de dire que c’est un signe que le but est atteint !
En fait non, parfois on arrête de taper du pied et on s’évade dans les plaines de l’Arizona, c’est à ces moments que je comprends pourquoi il est également noté Enio Morricone comme source d’inspiration, jetez une oreille sur “Dusty road” pour avoir une idée de ce dont je parle.
Petit bémol sur la production, le son est peu trop froid pour être adapté à la zik, c’est très correct mais on sent le home studio. Plus précisément sur la batterie qui est un peu trop sèche et impersonnelle, en dehors de ça les guitares pourraient être plus massives mais rien de catastrophique à ce sujet. Niveau chant, le panel est assez large et malgré un léger manque de conviction ou de maîtrise sur certains passages on sent que le maître à pensées du projet se fait plaisir !
Et oui, derrière ce groupe il n’y a qu’une seule personne, c’est assez rare dans ce milieu pour mériter d’être souligné.
C’est un peu dommage de se dire qu’on ne verra donc pas le groupe en concert mais puisque ça fonctionne ainsi pourquoi demander autre chose ?
Chaque morceau raconte une histoire, cowboy, sorcières, sud profond, pinard, marécage et compagnie, à chaque changement de piste on pénètre un peu plus dans la boue d’où est tiré ce disque.
Typiquement le genre de groupe qu’on écoute en soirée, entre potes en buvant quelques bières et en s’efforçant d’aborder les sujets les moins prise de tête qu’on ait en stock afin de passer une soirée bien cool.
Mon prof de géo vient de m’appeler et me confirme que je suis toujours aussi nul : que Pau est bel et bien une ville appartenant à la Louisiane … et moi qui croyais pouvoir y aller en voiture cet été …
Sylvain
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