Que la couleur préférée de Barbara Cartland habille avec bonheur un disque de hard rock, j’avoue avoir été bien loin d’oser imaginer un tel scénario. Encore un digipack magnifique. Le rose vous allait si bien chère madame. Pink is beautiful. Autant que les Spiritual Beggars qui montent en puissance d’albums en albums. Mantra 3 leur précédent effort était une pépite. « Ad Astra » est un joyau. Per, homme clavier, est devenu membre du groupe à part entière. Ce qui donne à l’ensemble une dimension très Purple-esque. On regrettera simplement, mais c’est trois fois rien, qu’à l’inverse d’un groupe comme Standarte qui débarrasse ses morceaux de certaines scories guitarhéro-esques, les Spiritual s’engouffrent quelquefois dans des solos cuculapraline-esques, qui fort heureusement ne durent pas des plombes. Il n’en est pas moins qu’eux aussi jettent un pont entre la musique des early seventies et aujourd’hui, revisitant l’histoire du hard rock lorsqu’il était à son zénith. Un pont salvateur. Un pont qui pulvérise allégrement celui qui relaie désormais par voie routière le royaume du Danemark à celui de la Suède dont ils sont originaires. Ces sujets là ont échafaudé une des plus belles passerelles trangénérationnelles que le hard rock pouvait espérer. Les compositions, le son, les musiciens sont énormes (je les ai vu sur scène en 98 et je confirme mes propos). Ce disque est gigantesque et absolument indispensable. Pas la peine de m’étendre davantage en circonlocutions, « Stimmung » de Standarte datant de 1998, « Ad Astra » est probablement LE disque de hard rock de ces six premiers mois, voire de l’année.
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