Né à Paris en 2015, le petit Starmonger a fait rapidement la fierté de ses parents. 4 EP parus métronomiquement en 2015, 2017, 2018 et 2019 (répondant au doux nom de Revelations I, II, III et IV) ont assis la réputation du combo et leur a permis de recevoir l’étiquette tant convoitée de « groupe à fort potentiel à suivre de très près ». On attendait donc avec impatience un premier LP pour voir si la qualité perçue dans ces EP allait tenir la distance sur un format plus long. Voici donc Revelations, premier vrai album du trio, habillé d’un splendide artwork de Jo Riou (mais on commence à avoir l’habitude avec le bonhomme…).
Nos trois gaillards parisiens, forts d’une solide expérience, n’ont pas peur d’envoyer la sauce et, en plus, ils savent la cuisiner parfaitement. Accueilli par un « Rise of the fishlords » et sa guitare vrombissante, l’auditeur est en terrain connu. Aucune faute de goût, un véritable dénuqueur dans lequel on peut déceler quelques notes bienvenues de claviers, « comme à l’époque ». Assez prog dans sa conception avec de nombreux changements de rythme, « Rise of the fishlords » est une excellente entrée en matière et une très belle carte de visite pour Starmonger. Cela tombe bien, le reste de l’album est à l’avenant: guitares bien mises en avant, compositions à la fois originales (« The last man » et ses samples), puissantes (le très martial « Drafter ») ou rendant hommage au rock californien (« Rust to dust » et la voix ensablée de Steve, également bassiste), Starmonger connaît ses classiques et s’amuse à les revisiter pour un résultat intéressant à tous points de vue.
Agréable découverte que ce trio qui démontre la qualité et la bonne santé de la scène stoner française. Ne reste plus qu’à concrétiser cette bonne impression sur scène où Starmonger devrait faire parler de lui. Avec un premier album de cette trempe, on ne se fait pas trop de soucis pour eux…
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