Sunnshine, moi je connaissais pas. Il y a de quoi être intéressé, quand même, quand on découvre que le groupe a joué avec Clutch, COC, Buzzov-En, the Atomic Bitchwax ou Karma To Burn. On entend aussi ici ou là des comparaisons du groupe avec Sabbath, Soundgarden. Et puis il y a le nom, “SUNNshine”, dont on peut présumer la même provenance que pour Sunn-o))). Ma foi, ça incite à appuyer sur “play” tout ça.
La filiation stoner n’est pas évidente à la première écoute de ce skeud. Sunnshine est un groupe plutôt metal au premier abord. En tout cas les premiers titres. Et puis on tombe sur des “Stand to gain”, au son bien rugueux, à la gratte acérée, au riff vicieux, qui démarre et devient un pur mélange de frénésie stoner (pour la rythmique et l’aspect lancinant et répétitif) et metal (pour le son de gratte). Puis vient “Saturday” avec son intro au son de gratte que l’on croirait issu d’un morceau de “Sky Valley” de Kyuss (je vous jure, écoutez). Et puis arrive “Burn”, et là c’est du pur stoner, pas d’ambiguïté. Ca balance, c’est rock, c’est gras, la cymbale s’en donne à cœur joie. “Wild Blue Wonder” pourrait être un titre de Sabbath joué sur des amplis Sunn bien saturés, que ça me choquerait à moitié. Bref, y’a de quoi se mettre sous la dent !
Sunnshine plaiera d’évidence aux amateurs de heavy stoner à la Awesome Machine ou Alabama Thunderpussy, qui ne rechignent pas à une bonne giclée metal dans leur dose de stoner. Ceux-là vont se lécher les doigts.
Et puis on se décide à jeter un œil à la bio de groupe envoyée par nos potes de Daredevil, et là, après avoir bien apprécié l’album, on découvre que c’est un album posthume ! Les boules ! Sunnshine a splitté depuis un moment, un groupe au destin sans doute un peu noirci suite au décès de deux de ses guitaristes. Ce disque est constitué de bandes enregistrées entre 1993 et 2002, mixées par Joe Barresi (QOTSA) et Tobbe Bovik (Awesome Machine). Du titre définitif à la démo bien remixée, le son balance quand même pas mal, rassurez-vous, et y’en a pour son argent, avec pas moins de 15 chansons. Ben merde, ils étaient pas nuls ces cons-là. Bon, allez, j’appuie encore sur “play”.
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