Nouveau venu dans la galaxie doom hexagonale, Surtr est un duo originaire de Lorraine composé de Jeff aux vocalises et à la gratte ainsi que de Régis derrière les fûts. La formation est présente sur la compile ‘Vive La France’ dont la couv’ de toute grand classe est l’œuvre de notre pote Johan – qui devient un incontournable de la scène française -. Ce sampler regroupe un paquet de groupes chroniqués sur ces pages et il accompagne le numéro de mars deux-mille dix du magasine spécialisé Doom Metal Front.
Ce premier jet de doom litanique arrive assez rapidement dans l’histoire du groupe qui a été formé en deux-mille neuf. L’effort principal n’a pas été mis sur l’emballage qui reste bien sobre, mais sur le contenu à savoir trois titres redoutablement lourds aux tempi comme embourbés dans le sombre univers que Surtr a imaginé pour exercer son art.
Affichant vingt-trois minutes dans le player, cette plaque propose deux compositions originales intitulées ‘Part I’ et ‘Part U’ ainsi qu’une reprise. Les titres élaborés par cette structure bicéphale font partie intégrante d’un concept intitulé ‘World Of Doom’. Le moins que l’on puisse dire c’est que nos lascars ne mentent pas une seule seconde. Ce magma sonore se meut très bas dans les bpm. Les percussions donne le ton et pose la structure des plages en en balisant leurs pourtours à grands renforts de martellement pachydermique. Ca et là quelques coups de cymbales viennent en support aux riffs lourdingues que l’on devine bien influencés par Black Sabbath. Pour briser un peu la monotonie – qui n’est pas en soit gênante dans ce style musical – la formation accélère en lâchant les guitares. Les parties vocales sont dispensées à des doses homéopathiques en utilisant un registre très clair assez caverneux sur le premier titre et carrément chanté de manière presque hardrockisante sur le second.
Pour clore ce premier effort, les Lorrains ont tapé dans le répertoire des Dieux de Black Sabbath en reprenant à leur sauce ‘Electric Funeral’. Le titre de ‘Paranoid’ demeure à un tempo équivalent à l’original, mais il s’étale plus longuement. La voix nasillarde et aiguë disparaît au profit d’une voix plus sombre sauf lorsque tout s’accélère à mi- morceau. La dimension de puissance qui se dégage me parle plus que l’original (oh sacrilège je ne suis pas un fans de Black Sabbath).
Les amateurs de Doom traditionnel devraient kiffer ces Français.
Contact:
http://www.myspace.com/surtrdoom
chris
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