(2011)
Les français de The Dying Seed n’avaient pas laissé grand monde indemne il y a deux ans avec leur première galette autoproduite (voir notre chronique dans ces pages). Le trio nous revient avec un bien bel objet (un digipack cartonné avec un bel artwork), qui vient taquiner certaines bonnes productions professionnelles…
Le combo a clairement choisi de renforcer sa marque de fabrique avec cette dernière production : pas de remise en cause fondamentale d’un genre que, finalement, peu de groupes maîtrisent. 7 titres pour 45 minutes au compteur, le groupe ne fait pas dans l’expéditif, et ses compos sont chiadées, complexes. Les français ne sont pas avares en ambiances musicales diverses, disséminées au fil de passages aériens particulièrement atypiques dans ce genre musical, et pour autant parfaitement intégrés ici. Musicalement, le trio ne vise pas une seule direction : même si les influences desert rock sont minoritaires, on peut néanmoins entendre ici ou là des passages qui penchent furieusement vers la frange la plus heavy du stoner : High On Fire (des passages de “River’s end”), Buzzov-en sur les passages les plus gras (“Dirty old drunk”), les anciens Sparzanza (“Trees”)… Mais au global, on baigne plus largement dans un post rock costaud (veine Neurosis / Baroness), voire un metal thrashisant bien exécuté, mais qui pourra rebuter les fans de stoner plus planant. Pour les plus ouverts d’esprit, la variété des genres et l’audace du groupe convaincra à coup sûr. Armé de ces nouvelles torpilles, gageons que l’expérience scénique doit valoir le détour.
Laurent
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