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The Freeks – Crazy World

 

Nous vous avions déjà parlé de The Freeks, la formation de Ruben Romano, ex-Fu Manchu, ex-Nebula et bien figurez vous que sa bande de monstres frappe encore avec la sortie de Crazy World, signé chez Heavy Psych Sounds (Décidément, rien ne les arrête!). Toujours plus éloigné de la planète Fuzz sans pour autant totalement la renier, ce quatrième album de huit pistes a le mérite d’être à écouter par les amateurs de rock rétro et de références classiques du genre aussi bien que par les férus de plans psyché.

Du côté psychédélisme on est servi en particulier avec les morceaux “American Lightning” et “Mothership to Mother Earth” tous deux sur une base différente ils reconstituent l’histoire d’un genre qui sait être aussi bien généreusement amplifiée que teinté de guitare acoustique ce qui tombe bien car les morceaux respectivement ouvrent et clôturent l’album.

Véritable mille-feuilles de référence “Crazy World” fait appel aux plus classiques des formations, On y retrouve les Stones dans leur version fin 70  avec un “Easy Way Out” où se superposent à la perfection gratte et piano. On pense également aux Stooges en découvrant “Hypnotize my Heart” morceau plus grave et pesant où la ligne de basse assure en duo avec l’orgue une montée de came dure. l’OVNI de l’album est clairement “Take 9” car en rupture totale avec le reste,  les références y sont plus Jazz Fusion pour ce morceau entièrement instrumental, une sorte de pont de légèreté en somme. Sur toutes les autres pistes ou presque les chœurs sonnent tels un tablée de Freaks chantant “[…] One of us! one of us! Gooble-gobble, gooble-gobble!”, Sensation particulièrement évidente sur “This is Love”, c’est dire si cette assemblée porte bien son nom. Même si on s’éloigne de nos préoccupations habituelles, on retrouve des passages jouissifs comme sur “Chronic Abduction” qui fait penser à l’esprit d’un “Uncle Acid and the Deadbeats” toujours grâce à cette voix éraillée à la limite du malsain amplifiée par le chant en chœur.

Il faut aussi saluer la pochette de l’album, qui réalise un retour vers l’esprit “Métal Hurlant” qui animait déjà celle du premier disque. Dès la première écoute je suis tombé sous le charme de cet album polymorphe. Il fait appel à bien des souvenirs , à des expériences profondes relatives à la découverte de la musique, une sorte de traversée des âges et des espaces  pour nous conduire  sur la voie de nos genres de prédilection plus actuels.

Note de Desert-Rock
   (8/10)

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